Le président kenyan a déclaré que de nombreux groupes rebelles de la RD Congo participant aux pourparlers de paix à Nairobi ont accepté l’appel à déposer les armes. Cependant, le M23 boycotte le processus.
Un communiqué publié par le bureau de Uhuru Kenyatta indique que les représentants de plus de 30 groupes armés ont pris part aux pourparlers et que la majorité d’entre eux ont entendu l’appel à cesser les combats.
« Quelques-uns ont demandé à bénéficier de plus de temps pour s’évaluer par rapport aux conditions fixées, mais ils ont exprimé leur volonté de se donner la main pour construire leur pays », indique le communiqué.
Lire aussi :
- Qui a abattu l’hélicoptère de la Monusco dans l’est de la RDC ?
- Une force est-africaine va être déployée en RD Congo
- « Je ne savais pas où mes parents s’étaient enfuis »
Le Kenya accueille des pourparlers avec plusieurs groupes armés dans le but de mettre fin aux conflits armés qui sévissent depuis longtemps dans les provinces de l’Ituri, du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, dans le nord-est de la RDC.
Selon la présidence kenyane, le dirigeant de la RD Congo, Félix Tshisekedi, a félicité les groupes armés pour leur participation aux pourparlers et a qualifié leur participation d' »acte d’honneur pour leur pays ».
Le groupe rebelle M23, lié à une recrudescence des attaques au Kivu, a salué l’appel à déposer les armes mais a mis en doute la sincérité des efforts de paix du gouvernement de la RD Congo.
« Le président kenyan a fait une bonne chose. Indirectement, il a dit d’aller se réconcilier dans le vrai sens du terme », a déclaré Willy Ngoma, porte-parole du M23, au service Grands Lacs de la BBC.
« Nous voulons la paix, c’est pourquoi nous avons déclaré un cessez-le-feu unilatéral le 1er avril ».
« Mais la paix à quel prix ? Nous avons signé des accords de paix avec le gouvernement en 2013 à Nairobi et en 2020 avec Tshisekedi. Le gouvernement [RD] congolais doit avoir l’esprit d’appliquer les accords. Nous en avons signé beaucoup », a-t-il déclaré.
Le M23 et le gouvernement ont récemment échangé des accusations sur qui était derrière la reprise de la violence liée au groupe rebelle à Rutshuru dans la province du Nord-Kivu. En raison de ces retombées, le M23 ne participe plus aux pourparlers.
Des dizaines de groupes rebelles restent actifs dans le nord-est de la RD Congo malgré les efforts de paix et les opérations militaires dans la région. Des milices ethniques et un groupe djihadiste affilié à l’État islamique ont également été liés à des abus généralisés dans la région.
Par le passé, la RD Congo a accusé le Rwanda et l’Ouganda d’alimenter le conflit, ce que les voisins nient.
Avec BBC NEWS