Une pétition a été lancée, vendredi 27 mai 2022, pour dénoncer le refus d’octroi de visa au jeune cinéaste congolais Kevin Mavakala, sélectionné par les organisateurs du 75e festival de Cannes pour venir présenter son film « La Star », pour se rendre en France, ont annoncé ses initiateurs, selon des messages publiés sur les réseaux sociaux. M. Mavakala s’est vu refuser un visa d’accès à l’espace européen Schengen de libre circulation en Europe par la « Maison Schengen » – désormais « centre européen des visas » (CEV) géré par la Belgique à Kinshasa au profit de plusieurs pays de l’Union européenne – pour rallier la France, où il comptait présenter son court-métrage, selon la presse kinoise.
Le jeune cinéaste, qui a reçu le soutien du réalisateur belge Thierry Michel, auteur d’une douzaine de films sur la République démocratique du Congo (RDC) et l’ex-Zaïre, a qualifié de « bizarres » les raisons de ce refus, dans une interview accordée au site d’information Yabisonews.cd.
Selon lui, la maison Schengen a refusé de lui octroyer ce laissez-passer pour entrer sur le territoire français par peur qu’il prenne fuite après expiration de son séjour.
« À un jour de mon voyage, je reçois un message d’aller récupérer mon dossier à la maison Schengen. Arrivé là-bas, on me dira c’est le refus. La cause principale, ils l’ont d’ailleurs écrit que rien ne garantit qu’après l’expiration de mes séjours là-bas, je rentrerai dans mon pays. La maison Schengen m’a refusé le visa. Elle pense que je vais prendre la fuite en Europe (?) », a-t-il raconté.https://d4b28eb9a91de193d83d16874579569e.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html
« J’ai déposé mes documents comme tout le monde à la maison Schengen pour aller en France. Mais particulièrement, moi je ne vais pas comme tout le monde. Je suis invité par le festival de Cannes, j’avais mon accréditation, ma lettre d’invitation et toutes ses histoires d’hébergement », a-t-il ajouté.
Outre ce motif, pour Kevin Mavakala, qui vient de décrocher son diplôme académique à l’Institut national des Arts (INA) à Kinshasa, a affirmé qu’on lui reprochait de n’en être qu’à son tout premier film.
Le réalisateur a souligné qua sa propre situation n’était pas une première.
« L’année passée, mon collègue Junior Kapinga n’a pas pu aller au Festival de Cannes à cause de ces histoires de refus de visa. Deux ans (aupar)avant, c’était notre frère Nege fly, et aujourd’hui c’est moi. Demain, ce sera qui? » s’est interrogé Kévin Mavakala.
Il a aussi déploré le manque d’implication des autorités congolaises dans ce dossier.
Avec La Libre Afrique/Belga