
Au moins vingt-sept civils ont été tués, samedi 28 mai 2022, à l’aube à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo par des membres du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF), selon un nouveau bilan provisoire de l’armée et d’observateurs.
« Au moins 27 civils ont été tués au village Beu-Manyama, près de Mamove (territoire de Beni, Nord-Kivu) ce samedi. Les ADF sont soupçonnés », a écrit sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), qui dispose d’observateurs dans cette région. « A notre arrivée, c’était déjà tard parce que l’ennemi ADF avait déjà tué à la machette plus d’une dizaine de nos concitoyens », a indiqué à l’AFP dans la journée, le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l’armée à Beni (Nord-Kivu, est). « Nous les avons pourchassés. Je vous informe que nos militaires ont neutralisé sept ADF. Un ADF a été capturé pendant l’opération de ratissage de cette zone dans la partie ouest de la Nationale N°4 où l’ennemi a fui après avoir été délogé de ses fiefs », a ajouté l’officier. Toujours dans la journée, la Croix-rouge locale a fait état d’un bilan humain plus lourd, affirmant qu’une vingtaine de civils ont été tués dans cette attaque et d’autres personnes ont été enlevées. « Cet après-midi, le bilan de l’attaque de Beu Manyama est passé de 21 à 24 civils tués », a déclaré à l’AFP Philippe Bonane, chef de la Croix-rouge du territoire de Beni, qui supervisait l’opération de transfert des corps à la morgue. Ce massacre est intervenu après pratiquement un mois d’une relative accalmie enregistrée à Beni où les armées congolaise et ougandaise ont mené depuis fin novembre des opérations militaires conjointes contre les ADF, principalement à l’est de la route nationale N°4.
Avec La Libre Afrique/Belga