La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux, il s’agit de celle d’un congolais lambda, père de famille, donnant son avis sur la situation actuelle qui prévaut dans le secteur de l’enseignement face à la gratuité de l’enseignement et ses effets induits.
» Il y a régression de la qualité de l’enseignement dans plusieurs écoles car les enseignants n’ont plus le coeur à l’ouvrage. Personnellement, je condamne le Président de la République. Nous ne sommes pas dans la période de campagne électorale… Il a certainement donné le go à la gratuité de l’enseignement un peu trop tôt sans maîtriser déjà tous les rouages du pays… Il l’a fait pour réjouir le peuple c’est bien mais l’éducation de nos enfants n’est plus ce qu’elle était … », a confié un quidam à travers un micro trottoir réalisé par une journaliste de la place.
Depuis, c’est tout un débat qui s’ouvre en société. Pour certains experts du sous-secteur de l’EPST, cet état de chose est vrai. La gratuité a un coût soit 2,4 milliards $ par an mais pour la première année, à peine 35 millions ont été décaissés pour la paie des enseignants et seulement le premier pallier. Naturellement, cela pousse les professionnels de la craie à ne pas se donner à 100% ce qui, présentement, fait que dans certaines écoles à l’instar des écoles catholiques et Cie les parents recommencent déjà à payer les frais. Un vrai paradoxe alors que le Président a proclamé la gratuité.
» L’heure est à tout point de vue venue pour que l’exécutif puisse mettre des moyens conséquents pour la réussite de la gratuité sinon c’est l’éducation et l’avenir de nos enfants qui va être sacrifié « , réagit un enseignant sous le sceau de l’anonymat.
Vivement que le secteur soit dépolitisé pour que les vrais défis trouvent des solutions au lieu de se perdre en conjectures et attaquer par des rapports fallacieux ceux qui, comme le Ministre d’Etat Bakonga, remuent ciel et terre pour faire avancer cette réforme sans moyens, chute-t-il. Voilà une interpellation faite main sur coeur au premier des congolais : le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Danny Ngubaa