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Dossier Vital Kamerhe et S. Jamal dans l’affaire 100 jours: un procès fondé sur des gros mensonges selon les observateurs, voici quelques éléments de lumière

Par Oscar BISIMWA

L’ouverture, le 11 mai dernier du procès Vital Kamerhe et Sami Jamal à la prison de Makala a permis à plusieurs observateurs de se faire une idée sur le fond des accusations portées contre le Directeur de cabinet du Chef de l’État. Nombreux sont ceux qui concluent à un procès d’intention fondé sur des gros mensonges sur fond de fausses accusations.
Pour s’en rendre compte, le média en ligne Congo Réformes ( congoreformes.com ) a fouillé dans les détails, pour dégager quelques éléments de lumière sur le fond des accusations portées contre l’ancien président de l’Assemblée nationale.

D’abord, il y a cette affaire de concession que l’homme d’affaires Sami Jamal aurait cédée à Madame Soraya Mpiana belle-fille de Vital Kamerhe, en vue d’obtenir de ce dernier des contrats dans l’exécution du programme des 100 jours du Chef de l’État.
Nos enquêtes révèlent que le document de cession de ladite parcelle a été signé le 23 janvier 2019. À cette date Vital Kamerhe n’était pas encore directeur de cabinet du chef de l’État, Félix Tshisekedi lui-même n’était pas encore président de la République, lui qui a prêté serment le 24 janvier 2019. Ensuite, la concession concernée est couverte par un arrêté qui la certifie comme appartenant à l’État congolais et donc incessible. Et l’acte lui-même par lequel M. Jamal aurait cédé la concession à Madame Soraya est certifié “faux”. Oui, un faux. Le nom et la signature de Jamal y sont trafiqués. L’auteur, non encore identifié, de ce montage s’est même trompé en marquant pour adresse de Madame Soraya le numéro de la résidence de Monsieur Jamal.
Tout faux donc qui pousse à se poser mille et une question : dans l’esprit de l’auteur de ce “faux”, a-t-il envisagé une corruption “anticipative” basée sur un programme de 100 jours non encore amorcé a la date du 23 janvier 2019?

Des Maisons préfabriquées

Le procureur a parlé du contrat de 2.137.500 dollars pour l’érection de 3000 maisons. Ce qui est faux et pourrait prêter à confusion. Il convient de préciser qu’il s’agit d’un contrat de 57 millions de dollars américains pour 3000 maisons dont le Trésor Public a déjà débloqué 20.137.500 USD et le contrat est en cours. selon des sources proches du dossier tout s’est passé dans la plus grande transparence.
Le 28 juin 2019 le directeur de cabinet du chef de l’État a adressé une lettre à la Direction générale de contrôle des marchés publics dans laquelle il demandait l’avis de non-objection (ANO) concernant le projet Husmal de 3000 maisons. Le 1er juillet 2019 la DGCMP a répondu à la lettre du dircab et a accordé son avis de non objection. C’est alors que le directeur de cabinet du chef de l’État a adressé, le 10 juillet 2019, une lettre à la société Husmal, lui demandant d’introduire au trésor public pour paiement, sa facture concernant les 3000 maisons préfabriquées des policiers et militaires. Le 30 août 2019, sur un montant global de 57 million, le Trésor Public a transféré à la société Husmal la somme de 20.137.500 dollars. Malgré le faible tôt de décaissement, le contrat est en cours d’exécution et à ce jour, 31 containers de maisons préfabriquées sont au port de Matadi en attente de leur dédoinement.

Les observateurs s’interrogent: d’où vient alors l’intention de détournement que le procureur prête aux inculpés ?

Dossier dédouanement

C’est l’autre dossier qui fait perdre les analyses en conjectures. L’état de besoin présenté par M. Muhima, le responsable de la logistique, import et export de la présidence, à sa hiérarchie était d’un montant global de 3.408. 145 dollars pour le dédouanement des maisons préfabriquées. La banque centrale a transféré la Somme de 1.154.000$ au comptable de la présidence et la somme a été remise à M. Muhima. Ce dernier l’a confirmé au juge au cours de l’audience du 11 mai. À ce jour 76 containers sont déjà à Mwene-ditu, 14 containers sont encore bloqué à la SNCC en attente de paiement et 76 containers sont encore au port de dar es salam. Il y a donc lieu de s’interroger à quel moment précis le directeur de cabinet aurait pu détourner de l’argent qui n’a jamais été en sa possession ?

Voilà plusieurs éléments qui font l’objet du questionnement dans le chef de nombreux analystes et autres observateurs. Nombreux, particulièrement ceux qui croient en une justice juste croient que Vital Kamerhe devrait être acquitté, son dossier étant vide, à la lumière des éléments énumérés ci-haut. Espérons que le tribunal va dire le droit, et prendre les dispositions qui s’imposent pour ne pas garder des innocents en prison.

Oscar BISIMWA

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