Les deux confessions religieuses qui s’étaient farouchement opposées à la désignation de l’actuel président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) l’ont rencontré vendredi 11 mars 2022.Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a reçu vendredi 11 mars 2022 dans son bureau une délégation des membres des commissions Justice et Paix de la Conférence épiscopale nationaIe du Congo (Cenco) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC).
Au menu des échanges : les contraintes soulevées par la CENI dans sa feuille de route du processus electoral.
“Nous sommes venus sur place pour comprendre à fond certaines situations. Et les jours à venir, peut-être la semaine prochaine, nous prendrons langue avec certains responsables au niveau du gouvernement. Notre mission est en fait un plaidoyer en temps réel qui va permettre à la Ceni d’améliorer son travail sur le terrain parce qu’elle n’est pas partout. Elle met en œuvre des activités et nous on en fait un monitoring, après nous revenons pour évaluer pour, le cas échéant, contribuer à améliorer son travail”, déclare au sortir de l’audience, Cyrille Ebotoko, chargé du programme Éducation civique à la Commission Justice et Paix au sein de la Cenco. L’homme était aussi à la course pour le poste de président de la CENI.
La CENCO et l’ECC s’étaient catégoriquement opposées à la désignation de Denis Kadima, lui attribuant une certaine proximité avec l’actuel chef de l’État. Mais c’était sans compter avec la détermination des six autres confessions religieuses qui ont désigné, sans les catholiques et les protestants, Denis Kadima louant son “expertise avérée” dans les questions électorales.
Depuis la confirmation de l’équipe Kadima en octobre 2021, la page de contestation a été tournée, avec notamment l’engagement des évêques catholiques de tourner de regarder de l’avant.
Cette première rencontre que Denis Kadima et les deux confessions religieuses s’inscrit logiquement dans cette nouvelle ligne de tolérance mutuelle pour aboutir à des élections véritablement libres, démocratiques et transparentes. Et surtout dans le délai constitutionnel. Vœu partagé a priori par toutes les parties. L’ECC et la CENCO vont former une mission d’observation électorale commune à travers leurs deux commissions Justice et Paix. La même délégation avait rencontré il y a deux jours le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso et le président du Sénat, Bahati Lukwebo, autour des mêmes préoccupations.
Par Socrate Nsimba (DC)
