La guerre que menée par la Russie en Ukraine et les sanctions internationales prises contre Moscou vont-elles freiner les affaires entre l’Afrique et la Russie ? Peu d’hommes d’affaires africains le pensent. Même si beaucoup s’attendent à un ralentissement. Actuellement, la Russie vend cinq fois plus à l’Afrique que ce qu’elle lui achète. Les échanges entre les deux entités se montent à 15 milliards de dollars par an, environ. PUBLICITÉ
Ils sont inquiets mais pas affolés. Les entrepreneurs africains qui travaillent avec la Russie suivent au jour le jour le conflit en Ukraine et surtout les répercussions des sanctions internationales sur les courants d’affaires.
« Pour l’instant, rien n’a changé », confie un entrepreneur sénégalais tout juste rentré de Kazan au Tatarstan. Avec ses associés, il importe des camions et des utilitaires et compte bien développer cette activité.
Même tonalité chez ce commerçant guinéen qui n’a pour l’heure constaté aucune difficulté à passer commande à ses fournisseurs russes.https://307648afa19502cab2bca32024b7a18f.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html?n=0
En revanche, il devient difficile pour tous de voyager en Russie et cet homme d’affaires camerounais qui vit à Moscou préfère désormais traiter depuis les pays du Golfe. Comme tous, il souhaite garder l’anonymat pour ne pas s’attirer d’ennuis.
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Pour ce bon connaisseur du tissu économique local, les entreprises russes travaillent en premier lieu pour le marché intérieur et, en dehors du secteur des matières premières, elles se projettent peu à l’étranger. « Les sanctions ne les empêcheront pas de vivre », conclut-il.
La grande inquiétude des importateurs africains concerne surtout les systèmes de paiements internationaux. Mais en ce domaine, ils savent que des solutions alternatives existent. Notamment celles proposées par la Chine via China Unionpay, le plus grand réseau de cartes bancaires au monde.
Avec RFI