L’opposant congolais Martin Fayulu vient de saisir le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme pour l’informer des obstacles érigés par le pouvoir en place contre les violations des droits de l’homme.
Selon lui, l’objectif de sa correspondance demeure le respect des lois par la reprise régulière des manifestations publiques et ainsi éviter le carnage hideux, comme celui vécu à Goma.
Dans cette lettre, Martin Fayulu a révélé 7 faits majeurs sur lesquels le pouvoir en place aurait préparé la fraude électorale pour les prochaines élections.
Il s’agit de :
- La nomination par M. Félix Tshisekedi des juges de la Cour constitutionnelle le 17 juillet 2020, en violation de la Constitution;
- L’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri depuis le 03 mai 2021 pour anéantir les libertés fondamentales des citoyens habitants de ces deux provinces.
- L’adoption, sans consensus entre toutes les parties prenantes, par l’Assemblée nationale, le 04 juin 2021, de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante;
- La création le 06 décembre 2021 de l’Union Sacrée de la Nation et la recomposition de la Majorité parlementaire à l’assemblée nationale en violation du règlement intérieur de cette Institution pour constituer une machine d’accompagnement de la fraude électorale avec les moyens de l’Etat ;
- L’adoption d’une loi électorale (loi du 29 juin 2022) consacrant le vote semi- électronique et n’acceptant pas la proclamation des résultats bureau par bureau;
- La création d’électeurs fictifs lors de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs entre décembre 2022 et mai 2023 et le refus catégorique de l’audit indépendant du fichier électoral par un cabinet spécialisé voire de l’audit citoyen proposé par les églises catholiques et protestantes.
- L’entretien par le pouvoir en place de l’insécurité, des milices privées et d’un climat de peur par les perturbations des manifestations publiques de l’opposition ainsi que par des arrestations arbitraires d’opposants, des militants de droits humains et des journalistes.
Ainsi, cet opposant appelle le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme à prendre ses responsabilités afin de faire appliquer les obligations étatiques en matière de respect, de protection et de garantir les droits de l’Homme en République démocratique du Congo.