Des éléments Maï-Maï et ADF capturés par les FARDC sur différents fronts dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Novembre 2020.
Au moins 1000 ex-combattants se sont rendus aux FARDC depuis l’instauration de l’état de siège dans la province du Nord-Kivu, en mai 2021. Ces rendus viennent de divers groupes armés de la région, notamment de l’APCLS, Nyatura et Kifuafua, des milices actives dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Walikale et Lubero.
Le coordonnateur provincial de la Commission interprovinciale d’appui au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (CIAP-DDRC), Jacques Katembo, salue ces redditions en cascade. Selon lui, elles sont les fruits de la sensibilisation communautaire, sans exclure la pression militaire.
« Depuis que l’état de siège a été instauré, on compte plus de mille combattants qui se sont rendus. Ces combattants sont partis dans presque tous les territoires du Nord-Kivu. Les groupes armés sont motivés et sont prêts à se rendre. Soit par pression militaire, mais aussi les groupes armés étaient déjà vraiment sensibilisés suffisamment pour se rendre », a indiqué Jacques Katembo.
Pour lui, ces redditions enregistrées sont un signal fort que le Nord-Kivu peut espérer la restauration progressive de la paix :
« Le problème, c’est que le DDRC n’a pas encore commencé. Les moyens ne sont pas encore là. En tout cas, si les moyens étaient là, le Nord-Kivu serait la première province à être pacifiée, malgré les exactions des ADF à Beni. Si on nous donne les moyens, je vous dis que les groupes armés se seraient déjà rendus».
Avec RO