Le 6 mai 2022, cela fera un an que l’état de siège a été décrété au Nord-Kivu et en Ituri. Cette mesure donne les pleins pouvoirs à l’armée qui n’arrive toutefois pas à mettre fin aux violences.
Dans un communiqué de presse datant de jeudi (24.02.22), le mouvement citoyen la Lucha rappelle qu’au lendemain de l’instauration de l’état de siège, elle avait déjà critiqué l’absence d’une évaluation préalable de la situation et demandé au président de la République de surseoir sa décision.
Fabrice Mulwahali, militant au sein de la Lucha, insiste sur la dégradation de la situation sécuritaire depuis le début de l’état de siège. »Il suffit de voir les chiffres des tueries dans les provinces sous état de siège : ils ont doublé voire triplé comparativement à la période avant l’état de siège. Il serait préférable de remettre l’administration de la chose publique entre les mains des civils et permettre aux officiers militaires d’aller s’occuper des opérations plutôt que de sombrer dans une sorte d’affairisme lié aux mines, à la fonction publique et aux conflits fonciers, » explique le militant à la Deutsche Welle.
»Il suffit de voir les chiffres des tueries dans les prov…
Quelle efficacité pour l’état de siège ?
S’agissant du rôle des gouverneurs militaires, pour le militant de la Lucha il n’y a qu’une seule solution : ils doivent démissionner. Il déplore également le fait que la communication officielle des autorités militaires soit opposée à ce qui se passe sur le terrain.
Sur le terrain justement, mardi, lors de la rencontre entre le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix, et les déplacés à Djugu, dans la province de l’Ituri, Gilbert Kabanda Kurhenga, le ministre de la Défense congolais, s’est contenté de faire de nouvelles promesses.
Par Wendy Bashi (DW)