En perte de vitesse depuis plusieurs années, l’équipe nationale congolaise de football n’a convaincu que récemment lors de la sixième et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, CAN, Côte d’Ivoire 2023, la compétition continentale. L’ ossature telle que présentée ne rassure quasiment pas.
Autrefois une fierté du pays, les hommes de Sébastien De Sabre ont besoin de plus de technicité doublée de motivation en prévision des hostilités prochaines.
Plus de temps pour la préparation. Mais aussi et avant tout , la constitution d’une équipe réellement nationale au vrai sens du terme. Ce qui revient à dire, favoriser une certaine émulation entre des joueurs évoluant à l’étranger et des joueurs locaux.
Il convient de souligner sur ce point que les décennies soixante, soixante-dix et même quatre-vingt ont vu le Congo caracoler au sommet du football africain grâce au sérieux accordé jadis au sport roi par ses dirigeants.
L’on se souviendra des joueurs talentueux comme Kalala, Kibonge, Kabongo, Kidumu, Muntubile Santos…
Les stages professionnels à l’étranger, certes encourageants, mais avec quelle équipe? Celle reconstituée occasionnellement ? La recette n’est plus d’usage dans les grandes nations du football qui forment leurs équipes à domicile avant d’envoyer les joueurs évoluer sous d’autres cieux non sans instruction de se mettre à la disposition du pays à chaque occasion.
Plusieurs analystes sont d’avis que la sélection nationale congolaise est à réformer localement d’abord avant de recourir aux professionnels et envisager des stages rentables à l’étranger.
Sinon , c’est opter pour une monotonie profitable à des individus qu’à la nation qui attend gros de ses ambassadeurs.
Patrick LOKONI
