Par Oscar BISIMWA
« J’avais faim, vous ne m’avez pas donné à manger… j’étais en prison, vous n’êtes pas venu me voir… » Ce passage biblique a certainement inspiré la Conférence épiscopale nationale qui a dépêché son Secrétaire Général à la prison centrale de Makala, ce jeudi 23 juillet, pour rendre visite au Directeur de cabinet du Chef de l’État, selon une source consultée par Congo Réformes.
L’abbé Donatien Nshole s’est entretenu pendant plus de deux heures avec Vital Kamerhe, dernièrement condamné à 20 ans de travaux forcés et 10 ans d’inéligibilité pour « détournement des deniers publics », dans une affaire d’érection des maisons préfabriquées dans le cadre du programme dit des 100 jours du chef de l’État.
Selon notre source, la CENCO qui milite pour la justice et la paix a levé l’option de mettre à contribution ses avocats conseils, lesquels vont suivre de près le procès du président national de l’Union pour la nation congolaise.
Même s’ils ne vont pas intégrer la défense de Vital Kamerhe, ces délégués de l’Eglise suivront chaque étape du procès et feront rapport à leur hiérarchie. Les évêques catholiques vont dépêcher aussi une mission épiscopale, sous la conduite de l’abbé Clément pour se rassurer de l’équité du procès qualifié par les avocats de Kamerhe de politique.
Il convient de rappeler que le procès en appel de Vital Kamerhe s’ouvre vendredi 24 juillet à la cour d’appel de Kinshasa. Sa condamnation au premier degré par le tribunal de grande instance de Kinshasa / Gombe avait été perçue par plus d’un observateur comme l’exécution par voie judiciaire d’un plan visant à écarter un adversaire politique redoutable.
Plusieurs personnalités politiques à l’instar du Sénateur Modeste Bahati Lukwebo, autorité morale de l’AFDC-A, avaient dénoncé un simulacre de procès et apporté leur soutien au directeur de cabinet du Chef de l’État.