Le décompte macabre de l’horreur continue dans les Kasaï. Le bilan déjà lourd du massacre dans cette région de RDC en devient pesant et humainement insoutenable. Avec la découverte de 17 nouvelles fosses communes dans le Kasaï, leur nombre, encore provisoire, est passé à 40, selon l’ONU.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme en appelle à une enquête internationale indépendante. Il agite même l’épouvantail de la saisie de la Cour pénale internationale (CPI). De quoi faire trembler le régime ?
Le Kasaï, une hécatombe à ciel ouvert. Avec le nombre de charniers, encore provisoire, la métaphore épaissit à peine le trait. Excédé par la situation, Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme (HCDH) en appelle à une enquête internationale.
Enquête nationale, internationale ou saisine de la CPI ?
« Il est absolument essentiel que le gouvernement de la RDC prenne les mesures nécessaires, et jusqu’ici absentes, pour qu’une enquête immédiate, transparente et indépendante, qui établisse les faits et les circonstances des violations et atteintes aux droits de l’homme et à la justice, soit mise en place », a indiqué Zeid Ra’ad Al Hussein.
Sous la pression internationale après la diffusion d’une vidéo de massacre de civils désarmés imputé à des soldats, Kinshasa s’était résolue à ouvrir une enquête, bouclée avec des arrestations dans les rangs de l’armée. Mais les autorités congolaises ont rejeté l’enquête nationale. Elles proposent d’associer l’Union africaine et la communauté internationale à l’enquête nationale déjà ouverte.
Source : La Tribune
LT/CR