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Martin Fayulu
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Martin Fayulu, le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE), n’a pas eu des mots doux pour le régime de Tshisekedi dans son adresse à la nation du mercredi 30 décembre 2020.
Il a, sans ambages, dénoncé la constitution de l’Union sacrée de la nation par Félix Tshisekedi après ce qu’il qualifie d’échec de gestion dans le cadre de la coalition FCC-CACH.
Le candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018 a souligné que les récents événements politiques ne sont que des manœuvres usitées par le régime en place afin de faire oublier à la population la mauvaise gestion du pays durant deux ans.
« En réalité, ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de faire subtilement oublier le bilan négatif des deux dernières années par la mort nominale de la coalition FCC-CACH », a dit celui qui se réclame toujours comme « président élu ».
Selon Martin Fayulu, l’Union sacrée, initiée par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, « n’est rien d’autre qu’une seconde grossesse du couple FCC-CACH ».
« Des fusibles ont sauté et vont continuer de sauter, des pions ont été déplacés, un nouveau nom a été trouvé mais le système reste le même. Et avec lui, le calvaire du peuple congolais. Ne soyez pas distraits, l’Union sacrée n’est rien d’autre que la seconde grossesse du couple FCC-CACH », a-t-il prévenu.
« En définitive, le constat est sans appel : il y a échec cuisant sur toute la ligne et les perspectives d’avenir ne sont guère reluisantes. Disons le franchement, la RDC est en péril. Pendant ce temps, le régime FCC-CACH distrait l’opinion. On prend les mêmes acteurs responsables de l’échec et on les recycle dans une blanchisserie baptisée Union sacrée », a-t-il déclaré.
Ce cadre de la coalition Lamuka a, en même temps, indiqué que « la transhumance que cultivent certains politiques congolais sans idéal est un véritable cancer pour notre pays ».
Le coordonnateur en exercice de la coalition Lamuka a, par ailleurs, rappelé que « les membres du FCC-CACH sont les acteurs responsables de l’état morbide actuel du pays ».
De ce fait, il a estimé illusoire de penser que le quotidien des Congolais pourra s’améliorer tant que « ceux-là mêmes qui se sont caractérisés par les antivaleurs porteront la destinée de notre pays ». Actu 30 / MCP/CR
ADRESSE À LA NATION DE MARTIN FAYULU LE 30 DÉCEMBRE 2020
Congolaises et Congolais, chers compatriotes,
L’année 2020 qui s’achève a été une année douloureuse pour notre pays à cause de
la COVID-19 et ses externalités négatives mais surtout à cause de la persistance de
problèmes structurels.
Une fois de plus, je présente mes sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu
des êtres chers, soit du fait de la COVID-19, soit en raison de la misère, l’insécurité et
les guerres qui sévissent dans notre pays. Je soutiens dans la prière ceux qui sont
malades et je souhaite un prompt rétablissement à tous ceux qui sont convalescents.
Je prie Dieu Tout-Puissant pour que l’année 2021 soit meilleure pour tous.
Mes chers compatriotes,
Face à la théâtralisation de la vie politique observée tout au long de ces deux dernières
années permettez-moi de rappeler brièvement la mission du service public et l’essence
de l’engagement politique.
En effet, le service public vise, ni plus ni moins, la satisfaction de l’intérêt général et
l’engagement politique y rattaché doit être conçu comme un sacrifice au nom de
l’intérêt supérieur de la Nation. Le fondement même de cet engagement, c’est le pacte
social noué avec le souverain primaire auprès duquel on obtient un mandat en bonne
et due forme de manière à améliorer son vécu quotidien et lui donner la chance de
rêver dans son propre pays. Cela implique, de la part de l’homme ou de la femme
politique engagé(e), non seulement des aptitudes, du caractère, de la rigueur et de la
discipline mais également l’oubli de soi et un sens élevé du bien commun.
Mes chers compatriotes,
Si je me suis engagé en politique après une carrière professionnelle accomplie, c’est
avant tout par patriotisme et sens du devoir, avec l’idée forte d’apporter ma modeste
contribution au développement de mon pays. C’est aussi et surtout parce que j’aime
mon pays et mon peuple. Je crois en la méritocratie, et je crois en l’expertise pour
résoudre les problèmes multidimensionnels et complexes auxquels fait face notre
pays. Car, in fine, c’est bien de cela qu’il s’agit : apporter des solutions concrètes aux
problèmes quotidiens de la population congolaise.
Mes chers compatriotes,
En toute franchise, avez-vous, aujourd’hui, l’impression que vos conditions de vie
s’améliorent? Existe-t-il réellement un pacte social conclu entre vous et ceux qui se
sont imposés comme dirigeants? Est-ce que vous pouvez véritablement regarder vos
enfants dans les yeux avec la certitude qu’ils auront accès à plus d’opportunités
demain?
Est-ce que le système éducatif de votre pays est pris au sérieux par l’Etat? Au vu des
massacres qui se multiplient, particulièrement dans la partie Est de notre pays, vous
sentez vous réellement en sécurité dans votre propre pays ?
En cette fin d’année, chacun de vous, chers compatriotes, doit pouvoir se poser ces
questions, loin des considérations et passions partisanes mais dans un esprit
patriotique. La question fondamentale étant celle de savoir, 60 ans après son
indépendance, où va notre pays?
Mes chers compatriotes,
Le développement ne se nourrit pas de slogans. La croissance économique ne
s’appuie pas sur des promesses.
Le taux du franc congolais sur le marché de change ne s’ajuste pas en fonction des
déclarations de bonnes intentions. L’effectivité de la gratuité de l’enseignement ne se
décrète pas, elle se planifie et elle se vit. La lutte contre la corruption n’est pas la mise
aux arrêts de manière théâtrale de quelques individus pour jouer sur la perception. En
somme, la bonne gouvernance est une affaire de substance. Car, on ne bâtit pas une
nation forte sur le mensonge et sur du superficiel.
Si l’on se réfère purement aux chiffres et que l’on se base sur les données empiriques,
la situation de notre pays s’est encore considérablement dégradée durant les deux
dernières années.
A l’heure où je vous parle, la RDC est presque en cessation de paiement. Autrement
dit, le pays n’a pas d’argent pour payer ses créanciers, internes et externes, et surtout
il est incapable de réaliser des investissements productifs.
Le niveau des réserves de change de la Banque centrale ne représente que deux
semaines d’importation de biens et services. Curieusement, au même moment, on
observe des dépassements budgétaires dans toutes les institutions. Concrètement,
cela signifie que, derrière le marketing politique d’une supposée lutte contre la
corruption, les caisses de l’Etat sont saignées à blanc par un groupe d’individus venu
dans une logique d’enrichissement illicite.
Pendant que les autres nations du monde, y compris certains pays africains, ont mis
sur pied une batterie de mesures pour la prise en charge de leurs citoyens, de leurs
ménages et de leurs entreprises afin d’atténuer les effets économiques et sociaux
néfastes de la pandémie de COVID-19, en RDC les citoyens sont abandonnés à leur
triste sort.
Entretemps, au moins 40 millions de congolais souffrent d’insécurité alimentaire.
Cela signifie que le pays qui possède la deuxième plus grande superficie de terres
arables au monde, après le Brésil, est incapable de nourrir 40% de sa population en
2020.
Au même moment, plus de 6 millions de congolais sont des déplacés internes dans
leur propre pays.
Parmi eux, il y a des femmes, des hommes et des enfants à bout de forces qui passent
la nuit à la belle étoile sous le crépitement des balles tout en se demandant s’ils auront
la force d’ouvrir les yeux et voir le soleil le lendemain.
A cela, il faut ajouter l’épineux problème de souveraineté que très peu abordent à
Kinshasa. Les armées de certains pays voisins se battent sur notre territoire et d’autres
encore traversent nos frontières, sans que le gouvernement illégitime ne lève le doigt.
Lorsque j’ai pris mes responsabilités patriotiques pour organiser une marche en
octobre dernier afin de tirer la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire à l’Est de
notre pays, les ennemis de la République ont violemment réprimé cette action d’éveil
des consciences.
En ce qui concerne les infrastructures de base, à ce jour la desserte en électricité dans
notre pays est de 8%, tandis que celle en eau potable se situe en dessous de 30%
contre 60% en moyenne en Afrique. Neuf jeunes sur dix se trouvent sans travail. Nos
provinces sont abandonnées et ne reçoivent pas les rétrocessions programmées au
budget du gouvernement national. La RDC n’a pratiquement pas de routes. Les routes
de dessertes agricoles ne sont ni ouvertes ni entretenues. Les échanges économiques
à travers le pays et au sein de chaque province sont quasi inexistants. Les budgets de
2019 et 2020 n’ont pas été réalisés de moitié. La liste n’est pas exhaustive.
En définitive, le constat est sans appel : il y a échec cuisant sur toute la ligne et les
perspectives d’avenir ne sont guère reluisantes. Disons le franchement, la RDC est en
péril.
Pendant ce temps, le régime FCC-CACH distrait l’opinion. On prend les mêmes
acteurs responsables de l’échec et on les recycle dans une blanchisserie baptisée
‘’union sacrée’’. Cette transhumance que cultivent certains politiques congolais sans
idéal est un véritable cancer pour notre pays.
Très chers compatriotes,
Compte tenu du fait que bon nombre de personnes qui animent les institutions de la
République n’ont pas été élus par vous, peuple souverain, ils savent bien qu’ils ne
vous doivent rien et donc n’ont aucun compte à vous rendre. Vous ne les avez pas
élus, pourquoi devraient-ils se sentir concernés par votre souffrance? Ils ne le sont
pas. Ils vont continuer à vous faire des promesses creuses tout en saignant les
finances de l’Etat. Ils continueront à vous parler d’Etat de droit tout en violant la
Constitution et les lois de la république. Ils poursuivront l’œuvre de transgression des
principes les plus élémentaires de la morale, particulièrement chrétienne, tout en
invoquant Dieu, la bible entre leurs mains. Les codes des interdits et le sens du devoir
ont disparu. La raison semble avoir quitté la maison Congo.
Ce qui est plus regrettable, c’est la caution que leur apportent certains acteurs de la
communauté internationale qui ne semblent point tirer les enseignements des erreurs
du passé.
Ces représentants de vieilles démocraties et d’États de droit sont désormais ambigus
et même devenus aphones quand il s’agit de défendre les principes que leurs pays
prônent. D’aucuns sont même allés jusqu’à soutenir publiquement les faits flagrants
de corruption observés récemment à l’Assemblée nationale. Nous condamnons cette
politique de deux poids deux mesures et exigeons du respect de la part de certains de
nos partenaires extérieurs.
C’est ici l’occasion pour moi de rappeler à chacune et chacun de vous que les
membres du FCC-CACH sont les acteurs responsables de l’état morbide actuel du
pays et tant que ceux-là même qui se sont caractérisés par les antivaleurs porteront
la destinée de notre pays, il est illusoire de penser que le quotidien du Congolais pourra
s’améliorer.
Mes chers compatriotes,
Nous avons besoin d’hommes et de femmes politiques en symbiose avec le peuple,
qui vont mettre fin à l’absence de l’autorité de l’Etat.
Nous avons besoin de personnes courageuses notamment dans des dossiers
actuellement étouffés, tels que l’érection irrégulière et dangereuse de Minembwe en
commune rurale; l’invasion de la partie Est de notre pays par les armées de certains
pays voisins; le projet de balkanisation de la partie orientale de la RDC notre beau
pays ainsi que le pillage de nos ressources naturelles.
Nous avons besoin d’hommes et de femmes politiques qui n’ont pas peur de soutenir
publiquement et d’appuyer le combat que mène le Docteur Denis Mukwege pour
l’exhumation du ‘Rapport Mapping’ ainsi que l’instauration d’un tribunal pénal
international pour la RDC.
Il nous faut une justice impartiale qui fonctionne pour tous et qui s’active en toute
indépendance pour mettre fin au règne de la corruption, de l’impunité et de l’arbitraire.
Notre pays doit avoir un cap, une direction, des compétences et une vision claire qui
s’articule non pas sur la démagogie, le mensonge et l’hypnose mais sur une
planification méthodologique et une série d’actions décisives.
Où nous amène le pouvoir usurpé, deux ans après un le hold-up électoral sans
précédent dans l’histoire du Continent? Un hold-up présenté de manière légère, par
ceux qui tentent de falsifier l’histoire, comme étant “une passation pacifique du
pouvoir”. Comme si les Congolais étaient incapables d’exercer leur souveraineté dans
la paix. Alors que depuis l’adoption par référendum de notre Constitution en décembre
2005, scrutin après scrutin, notre peuple fait preuve d’une maturité exemplaire dans
l’exercice démocratique, malgré la confiscation persistante de sa volonté souveraine.
Nous ne pouvons plus tolérer ce mépris pour les Congolais.
Congolaises et Congolais,
Je vous appelle au discernement et je vous invite à ne pas vous laisser berner par
des petites guéguerres de positionnement servies par ceux qui ont confisqué votre
souveraineté. Ces derniers ont opté pour la théâtralisation à choix raisonné et à la
manipulation afin de mettre en scène un divorce politique à vos yeux alors qu’ils
affirmaient il y a peu qu’il n’y avait pas crise en RDC.
En réalité, ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de
faire subtilement oublier le bilan négatif des deux dernières années par la mort
nominale de la coalition FCC-CACH. Des fusibles ont sauté et vont continuer de
sauter, des pions ont été déplacés, un nouveau nom a été trouvé mais le système
reste le même. Et avec lui, le calvaire du peuple congolais. Ne soyez pas distraits,
chers compatriotes. ‘’L’union sacrée” n’est rien d’autre que la seconde grossesse du
couple FCC-CACH.
Mes chers compatriotes,
Malgré les nombreux défis auxquels nous faisons face, l’espoir demeure : ‘’C’EST
ENCORE POSSIBLE!’’
Oui, je suis convaincu que c’est encore possible de relever les défis, de faire du Congo
un pays fort, digne et prospère. Comme l’avait dit Alain Moloto: ‘’C’est encore possible
de tout refaire et de voir venir des beaux jours pleins de gloire, d’écrire une nouvelle
page en couleurs d’espoir. C’est encore possible de renaître’’.
Mon optimisme à ce sujet est sans faille, parce qu’il se nourrit de la force d’esprit des
Congolaises et des Congolais. En effet, le redressement de notre beau pays va
dépendre de toi papa, chef de famille qui travailles dur tous les jours pour subvenir aux
besoins de ta famille. Cela va dépendre de toi, maman, qui travailles tout aussi dur, si
ce n’est plus, pour subvenir aux besoins de la famille. Cela va dépendre de toi, jeune
homme, qui cherches du travail mais qui butes contre le manque d’opportunités
d’emplois et contre le chômage de masse. Cela va dépendre de toi, jeune fille, pleine
de rêves malheureusement obscurcis par le manque de vision et l’avidité de politiciens
corrompus et égoïstes. Cela va en définitive dépendre de notre capacité collective à
dire NON, à dire STOP à la complaisance, à dire trop c’est trop, il faut que ça s’arrête
et il est temps qu’une alternative crédible prenne le dessus sur la médiocrité et la
cupidité. Nous pouvons faire mieux. Nous devons faire mieux.
Pour y arriver, il est primordial de rétablir le peuple congolais dans sa souveraineté. Il
est impératif d’obtenir une réelle alternance politique démocratique qui soit porteuse
d’un véritable changement.
Ainsi, la crise multiforme née du hold-up électoral de décembre 2018 ne peut être
résorbée que par de nouvelles élections justes, transparentes et crédibles.
C’est pourquoi, devant l’histoire et devant les Congolaises et Congolais, j’en appelle
au bon sens de toutes les forces en présence. Évitons de répéter les mêmes erreurs
qui depuis 1960 ont plongé notre pays dans un cycle de crises perpétuelles de
légitimité. Gardons à l’esprit notre loi fondamentale.
Celle-ci renseigne dans son exposé des motifs que tout le temps que les institutions
de la République et leurs animateurs seront illégitimes, la RDC restera engluée dans
des crises politiques récurrentes qui plombent sa stabilité et son développement.
Il ne s’agit pas d’une hypothèse mais d’un constat et les événements auxquels nous
assistons aujourd’hui donnent toute sa raison d’être au contenu de l’exposé des motifs
de notre Constitution. En effet, une majorité préfabriquée, même si elle est subvertie,
conserve son caractère artificiel et donc illégitime.
Alors, sous couvert de l’utilisation abusive du pragmatisme ou du réalisme, combien
d’expérimentations hasardeuses nous faudra-t-il encore dans notre pays pour que
nous comprenions que la corruption n’engendre que la corruption ?
C’est pourquoi, j’insiste sur ma proposition de sortie de crise de manière à ce que nous
puissions entreprendre des réformes institutionnelles profondes et consensuelles,
entre les parties prenantes, sous les bons offices des leaders religieux congolais avec
l’accompagnement de la CIRGL, la SADC, la CEEAC, l’Union Africaine ainsi que les
Nations Unies.
Ces réformes, urgentes et nécessaires, doivent porter notamment sur la Commission
électorale, la Loi électorale, la Cour constitutionnelle, la Défense, la Police et la
Sécurité, la Lutte contre la corruption ainsi que les Droits humains.
Nous devons redonner la parole au peuple, en organisant de nouvelles élections
générales anticipées (présidentielle, législatives nationales, législatives provinciales,
sénatoriales, présidents des assemblées provinciales et gouverneurs des provinces).
C’est dans la mise en œuvre de cette proposition que se situe précisément notre
responsabilité historique commune.
Toute autre voie n’apportera que des solutions cosmétiques, reposant sur le
mensonge, la corruption et la manipulation, sans résoudre la question de fond qui est
celle de la crise de légitimité des institutions et de leurs animateurs.
Chers compatriotes,
Pour accompagner le peuple dans la reconquête de sa souveraineté, j’annonce qu’à
partir de ce 20 janvier 2021, je mettrai en place un cabinet composé de femmes et
d’hommes qui veulent que le Congo de Kimbangu et de Lumumba soit fort, digne et
prospère.
Pour mériter le respect et l’honneur des générations futures, nous allons accentuer
notre combat par des voies et moyens démocratiques afin de restituer au peuple son
pouvoir de choisir librement ses dirigeants : La vérité des urnes.
Que personne ne vous impressionne ou ne vous fasse douter du pouvoir qui est le
vôtre. La souveraineté vous appartient.
J’en profite pour dire à toutes celles et à tous ceux qui, partout dans notre pays, se
sentent délaissés par le pouvoir de fait de Kinshasa, que votre commandant est avec
vous. Je ne vous abandonnerai jamais. La RDC c’est les 2.345.410 km2 que
composent ses 26 provinces et ses près de 90 millions d’habitants dans toute leur
diversité; sans oublier sa diaspora qui est la première source de financement de
l’économie du pays. Nous sommes un peuple vaillant et solidaire.
C’est dans cet esprit de solidarité que j’avais prévu de passer la fête de Noël à Lisala
dans la province de la Mongala, comme je l’avais fait l’année dernière à Beni dans la
province du Nord-Kivu, mais mon voyage de Mbandaka, Boende et Lisala a été
reporté. Je serai avec vous mes frères et sœurs de Kinshasa et des provinces tout au
long de l’année 2021.
Congolaises et Congolais, chers compatriotes,
Disons adieu à l’année 2020, année de la COVID-19, de massacres à l’est, de misère,
de souffrance, de corruption, de vol, d’insécurité et de chaos institutionnel.
A vous que Dieu a préservés et à qui il a donné la vitalité pour être des acteurs
privilégiés du changement de notre pays, je vous présente mes vœux les plus
sincères d’espoir, de bonheur, de santé, de paix et de prospérité pour l’année 2021.
Pour terminer, j’aimerais vous rappeler, chers compatriotes, que si l’histoire de notre
pays nous a légué un héritage c’est l’UNITÉ NATIONALE. Conservons-le
précieusement.
Que Dieu vous bénisse ! Que Dieu bénisse la RDC notre pays !
Je vous remercie.
Kinshasa, le 30 Décembre 2020