L’Inspection générale des finances congolaise a mis Atou Matubuana, gouverneur du Kongo Central et Wale Lufungula de la Tshopo à la disposition de la justice. Le premier est suspecté du détournement de plus de cinq millions de dollars américains. Le second est accusé de tentative de détournement en complicité avec un ancien ministre.
Le gouverneur du Kongo Central ne peut pas sortir du territoire congolais. C’est l’instruction donnée par la Direction générale de migration (DGM) à tous ses services. Atou Matubuana n’est pas le seul. Quatre de ses collaborateurs, dont son directeur de cabinet, sont également concernés par cette décision. Et la note demande à tous les services frontaliers d’appréhender les concernés et de les acheminer sous bonne escorte à l’état-major de la DGM en cas de non-respect de cette interdiction
L’Inspection générale des finances (IGF) accuse Atou Matubuana d’avoir détourné plus de 5 millions de dollars américains, soit plus de 10 milliards de francs congolais, l’argent destiné aux services civils et militaires de sécurité et de justice. Ses collaborateurs sont suspectés de complicité dans ce détournement.
Un ancien ministre des Droits humains pointé du doigt
Walle Lufungula, lui, fait l’objet d’une plainte introduite à la Cour de cassation pour tentative de détournement des fonds alloués aux victimes des guerres que la ville de Kisangani a connues lors de l’occupation par les armées rwandaises et ougandaise il y a près de vingt ans, pour un montant de 21 000 dollars américains environ.
L’ancien ministre des Droits humains, André Lite, est cité dans ce dernier dossier. Mais ce dernier affirme avoir la conscience tranquille et est prêt à affronter l’IGF. Selon lui, les fonds décaissés ont servi à ce quoi ils étaient destinés.
Avec le correspondant de RFI à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe