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RDC : les axes prioritaires du gouvernement Sama Lukonde pour la promotion de la culture et des arts

Dans son programme présenté lundi 26 avril 2021 devant la représentation nationale lors de l’investiture de son équipe gouvernementale, le Premier Ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde a défendu bec et ongle la vision du gouvernement de l’Union sacrée de la nation sur le secteur de la culture et des arts en République Démocratique du Congo. Outre les engagements, cette feuille de route définit les principaux axes prioritaires pour le rayonnement de la culture qui a été toujours un secteur abandonné depuis 1960. Cette fois-ci, devant les députés nationaux, le Chef du gouvernement a posé les jalons solides auxquels le pays va s’appesantir pendant les deux dernières années du mandat du Président Félix Tshisekedi au sommet de l’Etat. 

Dans son programme d’actions 2021-2023, Sama Lukonde dévoile certains piliers majeurs qui consacrent la promotion de la culture, des arts et des centres de loisirs. Evidemment, il a mis aussi u accent particulier sur l’économie de la culture qui va permettre à une amélioration stricte des conditions de travail des acteurs du secteur.

Quid de l’économie de la culture ?

Toutefois, on ne peut pas faire de  la culture un vecteur du développement socio-économique sans passer par les infrastructures culturelles et aussi par mettre en place une loi organique c’est-à-dire un cadre légal pour réglementer le secteur (politique culturelle).

En effet, la culture ou l’art comme un produit et un bien de service doit participer impérativement à l’économie du pays.

Au-delà d’être un vecteur de l’épanouissement de l’homme, la culture mérite un investissement de l’Etat qui passe avant tout par la construction des infrastructures et la réhabilitation de l’économie culturelle.
Ainsi, le programme d’actions gouvernementales fait sa priorité la construction des infrastructures culturelles de base dans les grandes villes du pays. En partenariat avec le secteur privé, il sera question d’installer une grande maison de production musicale, théâtrale et cinématographique.

Cet engagement sera suivi  par la création d’une direction nationale de production et de promotion artistique et culturelle (DNPPAC) dont la mission sera de gérer ces édifices et d’assurer son fonctionnement.

A cet effet, l’Etat doit acquérir et disponibiliser des espaces pour y ériger des bâtiments.

Pour le Premier Ministre, le gouvernement va doter les équipements appropriés pour le cinéma, les studios d’enregistrement, la sculpture et les outils d’imprimerie du livre.

Puis que la culture est l’Homme, il faut une campagne de sensibiliser de la population sur l’importance de la lecture et l’écriture et former les acteurs du secteur à la composition et à l’imagination créatrice.

Ainsi, il y aura nécessité de faire recours aux ressources humaines constituées d’une expertise avérée pour bien  traduire la vision de l’Etat en matière de gestion de l’industrie créative culturelle (ICC) en RDC.

D’où, il faudra alors recruter et mettre en place des administrateurs et animateurs de l’Industrie musicale, théâtrale, cinématographique et ses extensions.

Pour un bon rayonnement du 7ème art,  une politique efficace est envisagée afin de promouvoir les œuvres cinématographiques congolaises sur les médias internationaux et sur le Web.

A cet effet, le gouvernement pense créer un festival de cinéma congolais baptisé « Festival Okapi Cinéma » est imminent. Il en sera suivi de l’organisation d’un grand prix congolais de la culture et des grandes œuvres artistiques en RDC.

Devoirs et droits de l’artiste en RDC ?

En ce qui concerne la problématique du secteur des droits d’auteurs, le gouvernement s’est résolument engagé de mettre fin à l’anarchie créer par certains prédateurs qui sèment la cacophonie pour  s’enrichissent derrière les œuvres de l’esprit de créateurs.

Pour ce, il est donc impérieux d’engager une série de reformes complémentaires au sein de la Société congolaise des droits d’auteurs et droits voisins (SOCODA).

Le gouvernement va accompagner et prendre contact avec les grandes maisons d’édition de disque pour partage d’expériences sur les droits d’auteurs et droits voisins à l’ère du numérique.

L’idéal est de résoudre l’interminable conflit existant entre la SONECA (déjà liquidée) et la SOCODA par l’arbitrage de la Justice. Ainsi, on parlera de la vraie protection des œuvres culturelles congolaises à l’ère du numérique.

Quant au devoir des artistes et des opérateurs culturels, le Gouvernement soutient la révision de la cadre existant et surtout la mise en place d’une politique culturelle nationale pour adapter la législation fiscale congolaise en vue de la perception des droits et taxes sur les œuvres culturelles numérisées.

S’agissant du Fonds de la Promotion Culturelle (FPC), le gouvernement tient scrupuleusement à son bon fonctionnement. Le FPC doit assumer ses missions légales aux fins de l’accomplissement de toutes les actions à caractère culturel.

Concernant la question sur la reconnaissance de la Rumba congolaise comme élément du patrimoine immatériel de l’Unesco, le gouvernement va accélérer la procédure d’inscription en cours.

Il va travailler sur la valorisation des sites historiques et y va ériger des édifices ainsi que des mémoriaux. Ceci commence par les sites ayant servi de marché d’esclaves : cas de Kasongo au Maniema et de Nsiamfumu à Moanda. Egalement la reconstitution de la route de la caravane par où sont passés les esclaves (Kasongo-Kabambare- Kalemie).

Promotion des langues  nationales !
Créer par décret un centre stratégique de la culture éthique nationale et aussi une académie pour l’apprentissage, la promotion et la protection des langues nationales.

En RDC, les artistes défendent mieux l’image de la nation à travers leurs créations fantastiques sur la scène internationale. A cet effet, le Gouvernement juge utile d’octroyer des passeports diplomatiques à tous les Congolais qui vendent au mieux la culture congolaise par leurs talents. A titre de récompense de mérite civique des arts, il pense important de dépersonnaliser la dénomination des ordres nationaux.

Au-delà de son allocution ambitieuse devant l’Assemblée  nationale, il  revient surtout au Premier Ministre d’ajouter la volonté politique pour matérialiser ce projet qui va de l’intérêt et de l’image du pays au travers les arts et la culture qui est l’identité d’un peuple.

Par Jordache Diala/Franco Mayiza (Afrique Infos)

angelo Mobateli

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