Le lanceur d’alerte congolais, Jean-Jacques Lumumba, est à nouveau sous pression. L’ancien banquier de la BGFI et petit-neveu du héros de l’indépendance est inquiet pour sa sécurité et la sécurité de sa famille.
Depuis ses révélations en 2017 sur la BGFI, banque pour laquelle il travaillait, Jean-Jacques Lumumba fait état de toute une série d’incidents entre la France où il vit en exil et la République démocratique du Congo où les locataires de sa maison ont été convoqués plusieurs fois par la police d’intervention rapide.
Lors d’une récente conférence de presse, le lanceur d’alerte a dénoncé la persistance des pratiques de corruption dans son pays malgré l’alternance à la tête de l’État. Joint par RFI, il estime qu’il ne peut y avoir de coïncidence. Ses propos sont à l’origine des différents incidents qu’il évoque ici.
« En fait, il y a une succession d’événements et de menaces que j’ai reçues de façon assez claire après ma conférence de presse du samedi, à Bruxelles, qui ne font pas croire que c’est de la simple criminalité. On est parti du vol de mes ordinateurs, il y a mes locataires qui se font menacer et certains éléments de l’ANR[Agence nationale de renseignements]sont cités dedans et là, il y a mon véhicule qui se fait brûler. Je viens de déposer une plainte par rapport à tous ces faits et tout cela montre que ce ne sont pas des actions anodines. J’espère en tout cas que cela n’ira pas plus loin que ça, mais ce sont des faits qui me prouvent à suffisance que ce n’est pas de la simple criminalité parce que la suite des événements est assez inquiétante ».
Avec RFI