Les sanctions imposées par l’Union européenne contre onze personnalités congolaises pour entrave au processus électoral en 2016 ne seront levées que lorsque les enquêtes judiciaires seront menées par la justice congolaise sur ces personnes, a affirmé lundi 14 decembre 2020 l’ambassadeur de l’UE en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Marc Chataigner.
« C’est un message très clair que nous avons pour l’Etat de droit et la démocratie. Ce message est que ces mesures de restrictions restent en place tant qu’il n’y aura pas d’enquêtes, de travail d’investigation de la justice congolaise, sur les actes répréhensibles commis par ces personnes pendant la période précédente. Ce sont des violations graves des droits humains », a déclaré M. Chataigner au média en ligne Actualité.cd.
« Ce que nous souhaitons vraiment, c’est qu’il y ait des poursuites et enquêtes judiciaires qui soient menées au niveau de la justice congolaise. A partir du moment où ce travail de justice sera fait ici au Congo, nous lèverons ces mesures de restrictions, elles n’auront plus de raison d’être. Ces mesures ne sont pas des mesures de jugement », a ajouté le diplomate européen.
Le Conseil de l’UE a décidé vendredi 11 décembre 2020 de prolonger d’un an, jusqu’au 12 décembre 2021, les mesures de restrictions individuelles (gel de leurs avoirs en Europe et interdiction d’entrée dans l’UE) contre onze personnalités congolaises – des militaires, un haut responsable policier, d’anciens ministres de l’Intérieur, d’ex-gouverneurs – pour entrave au processus électoral en 2016, sur la fin du régime Kabila (janvier 2001-janvier 2019).
L’UE s’est engagée à réévaluer ces sanctions « à la lumière de l’évolution de la situation » en RDC et à les adapter en conséquence.
Par La Libre Afrique/Belga