Elles attendaient jusque tard leurs maris, désormais, elles savent les voir au plus tard à 21 heures. Le couvre-feu instauré par Félix Tshisekedi pour lutter contre la Covid-19 est encouragé par beaucoup de femmes qui peuvent enfin passer de bons moments avec leurs conjoints.
Fatshi béton ! Ce cri que des fans du président de la RDC lancent pour l’aduler et vanter ses prouesses est devenu le refrain de Mamie, une ménagère du quartier Rwanda, derrière la morgue de Kinkanda.
Deux mots (Fatshi béton ) pour taquiner son mari contraint de rester à la maison à cause du couvre-feu.
“Tout le temps c’était, je vais regarder le match de Barcelone pendant que nous avons l’abonnement à la maison. Ce président est fantastique », ricane Mamie. Fabien son mari fait la moue puis sourit. » Ce président nous a coincés “, rigole-t-il s’assurant que sa femme ne l’entend pas.
“Je crois que cette maladie n’est pas seulement un danger mais aussi une bénédiction. Mon mari rentre tôt et cela me permet d’échanger avec lui. Je le vois aussi s’entretenir avec mes filles, chose qu’il ne faisait plus “, applaudit Carole.Mado elle, ne revoyait son époux qu’après minuit. Elle surnomme le Coronavirus “Zenga mambu »( La solution,Ndlr).
Prostituées en colère
Cela fait la joie des femmes dans leurs foyers, le couvre-feu courrouce les filles des rues. Elles sont obligées de rentrer tôt.
“Ça devient difficile de trouver des clients. Quand bien même on baisse les prix, ils sont tous pressés de regagner leurs domiciles. On souffre”, se plaint Sandrine qui me supplie de lui payer le transport et des beignets pour son petit-déjeuner du matin avant de tenir des propos discourtois envers Félix Tshisekedi.
Le couvre-feu, c’est aussi moins des racketteurs communément appelés ” Kuluna” à Matadi, moins de bruit et moins de dépenses. Mais un manque à gagner pour les bars, hôtels, etc…
Par Alphonse Nekwa (Infobascongo)