Dans son dernier rapport, l’Association congolaise pour l’accès à la justice tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur les conditions de vie déplorables des détenus congolais, malgré quelques améliorations.
Manque de prise en charge médicale appropriée, promiscuité et conditions matérielles inhumaines : voilà les raisons qu’avance l’Acaj pour expliquer un tel taux de mortalité dans la prison Makala de Kinshasa depuis le début de l’année. Une prison qui date de l’époque coloniale, pensée pour accueillir 1500 pensionnaires, mais qui, fin juillet 2021, en comptait plus de 9000.
Le dispensaire de l’établissement n’est pas équipé pour prendre en charge les prisonniers malades, de même que le centre médical Sanatorium dans lequel ces prisonniers sont régulièrement évacués.
L’Acaj s’inquiète en particulier des conditions de détention des femmes. Elles sont actuellement 186 à être détenues à Makala. Quatre d’entre elles sont accompagnées de leurs nourrissons. L’Acaj en appelle aux autorités. La surpopulation carcérale, les cellules vétustes et l’absence des installations sanitaires devraient, estime l’association, inciter le gouvernement à construire des nouvelles prisons aux standards internationaux afin de désengorger les anciennes.
Avec le correspondant de RFI à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe