-Des assises qui réunissent des opérateurs miniers, autorités congolaises et des organisations de la société civile de plusieurs pays de l’Afrique australe dont la Zambie et l’Afrique du Sud.
La deuxième importante ville de la République démocratique du Congo (RDC), Lubumbashi, accueille depuis mercredi 18 novembre 2020, le quatrième forum d’Alternative Mining Indaba (AMI), des assises qui réunissent des opérateurs miniers, autorités congolaises et des organisations de la société civile de plusieurs pays de l’Afrique australe dont la Zambie et l’Afrique du Sud.
Placé sous le thème « gestion et impact de la redevance minière sur le développement des Entités Territoriales Décentralisées ETD et impact du Covid-19 sur le secteur minier congolais », le forum a été ouvert par le ministre national des Mines, Willy Kitobo qui a rassuré la société civile sur une prochaine décision gouvernementale afin de réguler la gestion de la redevance minière.
Le vice-gouverneur du Haut Katanga dont Lubumbashi est la capitale, Jean-Claude Kamfwa, a déploré, pour sa part, que les communautés impactées par les projets miniers « ne bénéficient pas encore effectivement de la redevance minière ».
L’abbé Claude Kalaba, représentant de l’archevêque de Lubumbashi à ces assises a peint un tableau sombre de la gestion de la redevance minière. Il a déploré « l’impunité et le manque de contrôle ».
Il a affirmé que « ceux qui sont appelés à gérer ces fonds, savent qu’ils ne seront pas poursuivis, qu’ils ne seront pas punis, qu’ils ne seront pas contrôlés, détournent facilement la gestion de ces ressources ».
Ce forum dont la troisième Edition s’était tenue dans la capitale Kinshasa est organisé par l’organisation South African Ressources Watch (SARW), la coopération allemande (GIZ) et l’ONG Vision mondiale.
Le secteur minier véhicule 80% des exportations congolaises et se positionne ainsi comme le poumon de l’économie.
Par Nadia Chahed/Pascal Mulegwa (Agence Anadolu)