Après avoir été absent lors de la précédente audience du 21 août dernier, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a finalement comparu, ce lundi 4 septembre 2023, devant la Cour constitutionnelle avec les deux autres coaccusés le Sud-africain Christo Grobler et l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Deogratias Mutombo.
L’audience de ce lundi a finalement connu la présence du sénateur, Augustin Matata Ponyo. L’autre coaccusé – absent lors de la première audience – Christo Grobler a été aussi présent. Les deux prévenus ont été formellement identifiés par la Haute cour. Mais le conseil d’avocats de Matata Ponyo par le truchement de Maitre Laurent Onyemba, s’est plein de n’avoir pas eu accès aux pièces du dossier au greffe pour leur permettre de préparer la défense de leur client. Ce qui a conduit le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga à renvoyer à nouveau l’affaire au 25 septembre prochain pour permettre à la défense de Matata de s’imprégner du dossier à travers les pièces détenues par le greffe de la Cour constitutionnelle.
Pour rappel, Matata Ponyo Mapon et Christo Grobler sont poursuivis pour des infractions des détournements de plus de 115 millions de dollars par l’octroi des avantages financiers, la surfacturation, la constitution des sociétés écrans et les détournements des procédures dans le cadre du projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. A côté de ces griefs, le procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo, avait prévenu qu’il avait « des faits nouveaux » contre Matata Ponyo. Ce dernier est donc aussi accusé avec Deogratias Mutombo d’avoir détourné la somme de 89 millions de dollars destinés à la construction du marché international de Kinshasa.
L’ancien Premier ministre avait refusé de répondre à l’invitation du procureur général en juillet dernier. Le camp Matata contestait cette procédure judiciaire, estimant que la Cour constitutionnelle s’était déjà déclarée « incompétente » pour juger un ancien Premier ministre.
Son secrétaire général du parti Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), Franklin Tshiamala, avait affirmé que Matata Ponyo n’était pas « un cobaye » du procureur général près la Cour constitutionnelle pour tester « ses connaissances en droit ». Mais à ce jour du 4 septembre 2023, Matata Ponyo a été finalement présent ainsi qu’un de ses coaccusés précédemment absent, le Sud-africain Christo Grobler.