Le président du parti “Liberté”, Germain KAMBINGA et Vital KAMERHE, le Président de l’UNC ont échangé ce mardi 18 juillet 2017 sur la situation socio-politique qui prévaut en République Démocratique du Congo. Pour le Député Kambinga, la résolution de la crise actuelle passe par une rencontre directe entre Joseph Kabila, Félix Tshisekedi, Moise Katumbi et Vital Kamerhe.
«Nous proposons l’application de l’accord de la CENCO dans son esprit avec des amendements dans sa lettre. Sans langue de bois, Germain KAMBINGA a indiqué que: « la crise électorale dans son volet politique dépend de quatre personnalités qui sont Joseph Kabila, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe et Moise Katumbi, car l’histoire est ainsi faite et en ce moment de l’histoire, ces quatre personnalités peuvent nous éviter la guerre et un fâcheux retour en arrière ». En définitive, poursuit le député Kambinga, « c’est ce que souhaitait l’accord de la Cenco (…)pour une reprise de l’économie, l’apaisement, la protection de la Constitution, la paix et des élections crédibles dans un délai acceptable par tous».
Germain Kambinga persiste et signe : » l’application de l’Accord du 31 décembre débutera quand les vrais acteurs seront mis à leur place » . Sa proposition d’une transition de 18 mois devrait avoir Joseph Kabila à la tête du pays, Felix Tshisekedi comme Premier ministre, Vital Kamerhe comme président du CNSA ainsi que le retour de Moise Katumbi au pays.
A en croire M. Kambinga, sa rencontre avec M. Kamerhe était “une visite de travail pour éviter la guerre des egos afin d’éviter le chaos au pays”. Le président de «Liberté» compte également rencontrer le Rassemblement pour partager sa proposition de sortie de crise.
En réaction à cette proposition de Germain Kambinga d’une transition de 18 mois, le Président de l’UNC pense que tout devra être fait dans le cadre l’accord de la Saint-Sylvestre parce que cet accord a des boucliers solides à savoir : pas de révision de la Constitution, pas de référendum, pas de troisième mandat pour Joseph Kabila, pas non plus d’état d’urgence.
Au sujet de la tenue des élections en fin 2017, Vital Kamerhe déclare que la CENI n’a pas le pouvoir de reporter les élections; sa mission première étant d’organiser les scrutins. Il rappelle par cette occasion la demande de l’UNC à cette institution d’appui à la démocratie de publier le calendrier électoral assorti des contraintes, le cas échéant, le reste n’est pas le problème de Monsieur Nangaa.
Le report ou la prolongation de cette période transitoire relève exclusivement du CNSA, de la CENI et du Gouvernement et non de la CENI uniquement, a-t-il conclu.
CR