Huit officiers de la Police nationale congolaise (PNC) et des FARDC sont aux arrêts depuis le vendredi 7 aoûtà Beni. Selon des sources judiciaires, ces officiers sont poursuivis par l’auditorat militaire supérieur opérationnel du Nord-Kivu pour leur implication présumée dans les massacres de civils à Nganza et Tshimbulu au Kasaï central.
Ils ont été arrêtés sur base d’une commission rogatoire mise en place par l’auditorat militaire supérieur opérationnel du Nord-Kivu basé à Beni, à la demande de l’auditorat supérieur de Kananga.
Parmi ces officiers, se trouvent le commissaire provincial adjoint de la PNC en Ituri.
Après son audition par les enquêteurs de l’auditorat militaire supérieur opérationnel du Nord-Kivu, il a été directement placé en garde à vue. Selon des sources judiciaires, cet officier de la police est poursuivi pour une implication présumée dans les massacres de civils commis à Tshimbulu en août 2016 et à Nganza en mars 2017.
Le commandant en second du 2101e régiment des FARDC et six autres officiers subalternes de l’armée déployés sur la route Mbau-Kamango dans le territoire sont poursuivis pour leur implication présumée dans le massacre de Nganza.
D’après la même source, pendant ces massacres, ils étaient déployés dans cette région du Kasaï. Ils viennent d’être placés en détention à la prison centrale de Kangbwayi de Beni après leur audition par les enquêteurs.
Des sources sécuritaires disent qu’en attendant la poursuite des enquêtes, la justice militaire évalue la possibilité de placer en résidence surveillée le commissaire provincial adjoint de la PNC en Ituri. Des enquêtes qui pourraient s’étendre à d’autres officiers FARDC et de la PNC ainsi que certaines personnalités politiques précisent ces sources.
CR/RO