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“Indépendance chacha pour la CENI” (Les carnets de Di Spiritu Sanctu)

Les politiciens n’ont rien à faire à la CENI, car on ne peut pas être juge et parti. Les pasteurs non plus, car ce sont des « affaires du monde ». Or, ces deux groupes, sous des raisons diverses, ne veulent pas abandonner la gestion d’un monde qui n’est pas le leur, mais leur rapporte si bien ; cela s’appelle colonisation.

Pendant longtemps, nos pères ont trouvé naturel d’être dirigé par le colon belge, jusqu’à ce que vienne la prise de conscience et la bataille pour l’indépendance qui s’en est suivie. De même, nous avons longtemps accepté les colons politiciens et religieux dans une organisation à vocation non religieuse et politiquement neutre. L’actuelle révolte des citoyens est une prise de conscience et leur bataille est juste. Il ne faut donc pas reculer, nonobstant les difficultés qui apparaissent.

En effet, comme à l’indépendance, qui n’était ni préparée ni voulue par le colonisateur, il y a un flottement qui se caractérise par la ruée pour remplacer les « Blancs », avec à la clé la perspective alléchante de recevoir de belles voitures, gérer dans l’opacité un milliard de dollars, puis vendre des voix en 2023. Outre la ruée vers l’or, il faut aussi répondre à de véritables casse-têtes chinois : faut-il commencer par des réformes ? Quel processus pour trouver le président de la CENI ?

Qu’à cela ne tienne, réjouissons-nous dans un premier temps de ce joyeux tumulte, preuve d’une prise de conscience et de la vitalité des citoyens. Ordo ab chao, dit-on, l’ordre vient du chaos. Toute prise de conscience est un pas vers l’avant. Après, il faudra refaire le monde car la vie n’est jamais la même avant et après la prise de conscience. De nouvelles lois s’imposent qui tiennent compte du nouvel état d’esprit et de ses corollaires. On s’attend à ce que les élus au parlement fassent leur travail, sinon, rien ne justifie de continuer à les payer pour ne rien faire, ou les payer pour qu’ils se moquent de leur employeur qu’est le peuple.

En recours ultime, en cas de blocage persistant, il revient au président de la République d’assumer ses prérogatives de garant de la continuité de l’état. Le temps, ressource irrécupérable, presse et nous ne voulons plus entendre parler de glissement dans ce pays.

Serge GONTCHO di Spiritu Sanctu (+ 243 81 27 22 490)
Conscience Nationale en Action (CNA)

Oscar BISIMWA

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