Par Patrick LOKONI
Intéressé au domaine électoral pour le quel il accorde l’essentiel de son temps, bien sûr de ses connaissances, Me Pacifique Nkunzi, a dans une sorte de réflexion consultée par la Rédaction de CongoReformes invité le monde décisionnel à la méditation.
Ses lignes sur les 10 avantages à gagner si le pays de Tshisekedi associait les jeunes aux processus électoral et politique, sont la preuve que ce fin connaisseur du terrain politico- électoral veut contribuer à la résolution de la problématique de la relève tout comme de la non exclusion d’une couche sociale au moment où il est de.plus en plus question d’une RDC, État de droit. Selon lui, faire participer les jeunes dans la gestion de l’administration électorale, c’est porter le pays positivement plus haut, au delà de certaines limites des organisations régionales et sous régionales. Sans oublier
qu’il s’agit là d’une manière de renforcer l’intégrité et la crédibilité de la CENI
Ci-après son credo:
- La RDC sera appréciée et très respectée aux yeux du monde comme un véritable Etat de Droit qui applique ses engagements souscrits
à travers plusieurs instruments juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux qui garantissent les droits civils et politiques des
jeunes. L’inclusion des jeunes, des femmes et des personnes vivant avec Handicap, est désormais un prestige de diplomatie et des
valeurs universelles partagées. L’inclusion fait partie de bonnes pratiques et des normes des bonnes élections. ; - Elle ferait valoir l’article 10 de la loi organique n° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission
Électorale Nationale Indépendante telle que modifiée et complétée à ce jour sur l’implication des jeunes dans la gestion de
l’administration électorale. C’est nul part dans le cadre légal africain des élections. L’image de la RDC au niveau de la CEEAC, l’UA, CIRGL
et la SADEC est donc à respecter à ce niveau. Parlons-en ! ; - La participation et la représentation des jeunes femmes en politique est fondamentale pour lutter contre les nouvelles tendances des
aspects néfastes de l’argent en politique. Les jeunes femmes peuvent être les chefs de file de la dénonciation de ces nouvelles formes
de corruption au grand public ; - La participation des jeunes dans une approche holistique dans l’ensemble des activités du cycle électoral, contribuerait à réduire la
méfiance des jeunes vis-à vis des gestionnaires de la gouvernance électorale et accroitrait le taux de participation aux élections de 2023.
Considérer les jeunes comme des électeurs, comme des candidats aux élections et comme des gestionnaires électoraux sont trois
dimensions fondamentales à tenir en compte. Outre la participation active des électeurs le jour du scrutin, il y a un besoin d’inclure des
actions qui encouragent les jeunes à entrer dans l’espace politique et à être représentés dans les partis politiques et par conséquent,
dans les structures législatives ; - Elle renforcerait l’intégrité et la crédibilité de la CENI. Celle-ci mettrait en place des cadres adéquats d’échanges efficaces afin de
favoriser la participation des jeunes et de développer leur confiance dans les processus électoraux ; - Plus la RDC investit ses efforts dans l’éducation civique des jeunes et plus sont impliqués dans l’observation des élections et participent
activement dans les campagnes électorales, plus la RDC s’éloignera des contestations électorales à grandes échelles et atténuer des
violences électorales meurtrières en 2023 ; - Une politique efficace et durable élaborée qui tient compte des activités d’inclusion et de sensibilisation visant à faciliter l’intégration
des jeunes est nécessaire. A l’instar des autres pays, la CENI par exemple pourrait travailler avec les mouvements citoyens et des jeunes
des écoles, des universités, des associations, réseaux, les partis politiques et les institutions connexes pour assurer la représentation
des jeunes en politique ; élaborer et mettre en œuvre des programmes de formation pour cibler les jeunes lors d’élections ; Proposer
des stages professionnels pour les jeunes et d’autres initiatives bénévoles autour de la gestion des élections ; construire l’infrastructure
de l’information requise pour le réseautage social et toucher plus largement les jeunes et mettre en place des approches de suivi de la
participation des jeunes dans les processus électoraux avec une approche plus fédératrice au tour de COJIPEL ; - La RDC en mettant en place un système électoral de quota et des sièges réservées réduit les réclamations futures des
réseaux des jeunes sur les reformes électorales. En principe, ce n’est pas à chaque cycle électoral, que l’on recourt de
réformes majeures du système électoral. Mais lorsque l’on ne tient pas compte des vrais problèmes des citoyens et on
restera toujours dans ce cycle vicieux ; - La RDC gagnera dans l’organisation des élections locales. Celles-ci vont impliquer beaucoup des jeunes à y participer car
accessible aux conditions d’études, des cautions électorales et de proximité avec leurs bases et leurs associations ; - La RDC gagnera très efficaces dans l’implication des jeunes aux processus démocratiques, socle de développement et de
l’accroissement économique. Plus les jeunes sont impliqués, plus vont travailler pour la cohésion et l’unité nationale ;
J’y crois et je demeure optimiste !