Sept civils ont été tués et treize soldats blessés en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo dans des violences attribuées à des miliciens qui ont provoqué d’énormes déplacement de population, ont rapporté mardi 12 mai 2020 plusieurs sources. Les civils ont été tués dans la nuit de lundi à mardi lors d’une incursion d’assaillants en territoire de Djugu. « Le bilan provisoire est de sept morts et d’une dizaine de blessés », a déclaré l’administrateur du territoire (responsable politico-administratif), Adel Alingi.
Les violences sont attribuées au groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (Codeco). Par ailleurs, 13 soldats de l’armée congolaises, blessés dimanche dans des combats contre la Codeco, ont été évacués mardi 12 mai 2020 par un hélicoptère de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), a indiqué la mission onusienne.
« Plus de 200.000 personnes ont été forcées de fuir leur maison ces deux derniers mois », s’est alarmé le 8 mai le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au sujet de « l’actuelle flambée d’attaques violentes contre les populations locales ».
Les personnes déplacées ont rapporté des actes d’une « extrême violence » ayant fait au moins 274 morts parmi les civils au cours des deux derniers mois, avait ajouté le HCR.
Début janvier, les Nations unies avaient déjà estimé dans un rapport que 701 civils ont été tués depuis décembre 2017 en Ituri, en parlant d’un possible « crime contre l’humanité ».
Le Codeco prétend défendre les intérêts de la communauté Lendu (agriculteurs), face à une autre communauté, les Hema (éleveurs et commerçants). Les victimes des violences sont principalement Hema, avaient indiqué les Nations unies.
L’armée congolaise a prétendu avoir tué des chefs Codeco ou repris des bases stratégiques du groupe armé depuis le lancement d’opérations d’envergure il y a près d’un an, en juin 2019.
Par La Libre Afrique/AFP
