Par Patrick Lokoni
La vidéo fait le buzz sur la toile. Autant que les valides, les borgnes tout comme les aveugles peuvent en déduire quelque chose même par le son. En effet il s’agit d’une fatwa des militants de l’AFDC contre quelques jeunes recrutés pour la circonstance par la dissidence Néné Nkulu vénue prendre part à la marche du FCC organisée ce jeudi 23 juillet, munis du drapeau du parti cher au sénateur Bahati Lukwebo.
Cette opération de ratissage des moutons noirs dénommée » Botola bango drapeau na biso » a vu les légalistes pourchasser partout ces pirates en quête du sensationnel.
Du coup, pendant la marche, les intrus n’ont pu avancer comme il se devait car, piochés de tous les coins par les légalistes pro Bahati sous les cris de « mukolo Tonga abotoli Tonga naye oko tonga n’a nini », la célèbre chanson du grand maître Lwambo Makiadi.
C’est plus tard que deux cadres frondeurs vont se dépêcher rapidement pour ramener quelques dizaines de drapeaux pimpant neufs qu’ils ont camouflés dans la foule des militants d’un autre parti du Front commun pour le Congo.
Voilà, la vérité est têtue. Alors que l’opinion continue de s’interroger sur les motivations réelles du groupe de Néné Nkulu de demeurer dans la crise créée de toute pièce au sein de l’AFDC, la nuit ne fait que s’assombrir sur eux. L’on se rappellera que sur ce sujet, toutes les institutions ayant en charge la gestion et le contrôle des partis politiques ont clos ce dossier en donnant raison à Bahati Lukwebo légalement reconnu président du parti. Des observateurs avertis n’en reviennent surtout pas lorsqu’il faut réaliser que cette poignée d’anciens membres de l’AFDC restés fidèles au FCC n’est composée que des intellectuels qui, curieusement, se montrent incapables de créer une autre formation politique différente de l’AFDC-A.
D’aucuns attribuent ce fait à un refus tacite des putchistes regroupés au tour de l’actuelle ministre d’État, ministre du Travail, Emploi et Prévoyance sociale de perdre les avantages dont ils jouissent au sein du gouvernement comme de l’Assemblée nationale et autres institutions du pays.
Seulement, faut il laisser la situation pourire jusqu’à ce stade? La réponse à cette question ne peut être que négative dans la mesure où, l’AFDC est un parti doté d’un projet de société et animé par des hommes et femmes réfléchis différents des ces tambourinaires de Kingakati au service du ventre.