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L’indispensable soutien aux petits agriculteurs

Le Fonds international de développement agricole lance cette semaine ASAP+, un nouveau programme d’aide aux petits exploitants. Lesquels sont les premières victimes des changements climatiques.

Début le 25 janvier 2021 du Sommet pour l’adaptation aux changements climatiques, organisé par le gouvernement néerlandais. L’occasion de maintenir le rythme des annonces et des engagements, avant le Sommet de Glasgow, sous l’égide des Nations unies, en novembre 2021.

Le 26 janvier, 2021, le FIDA (Fonds international de développement agricole a a annoncé le lancement du Programme élargi d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP+) aux côtés des ambassadeurs de bonne volonté du FIDA.

« L’ASAP+ contribuera à l’appel mondial lancé en faveur d’une réduction des gaz à effet de serre et produira des retombées importantes en matière de revenus pour les agriculteurs ruraux et d’autres populations vulnérables. » 

« Si les investissements destinés à aider les petits exploitants à s’adapter aux changements climatiques n’augmentent pas sensiblement, nous risquons de voir la faim gagner largement du terrain et le monde en proie à l’instabilité », met en garde le président du FIDA, Gilbert Houngbo, avant même cet événement. 

On sait que 2020 a été l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées et que les températures devraient connaître une augmentation catastrophique au cours du XXIe siècle. « Il est inacceptable que les petits exploitants, qui produisent une grande partie des denrées alimentaires de la planète, soient laissés à la merci de conditions météorologiques imprévisibles et que le niveau des investissements visant à les aider à s’adapter soit aussi faible », considère Gilbert Houngbo.

« Ils ne contribuent que faiblement aux changements climatiques, mais ils sont les premières victimes de leurs effets. Ils connaissent de plus en plus souvent de mauvaises récoltes et des pertes de bétail, ce qui met en péril l’ensemble de notre système alimentaire. »

Aussi, la communauté internationale doit-elle « impérativement œuvrer pour qu’ils puissent rester sur leurs terres et cultiver des aliments nutritifs de manière durable. Sinon, la faim, la pauvreté et les migrations vont encore progresser dans les années à venir », insiste le FIDA.

Changer la donne

À peine 1,7% du financement mondial de l’action climatique – une maigre fraction des besoins – est consacré aux petits exploitants des pays en développement, alors qu’ils subissent de façon disproportionnée les effets des changements climatiques.

L’ambition de l’ASAP+ est de changer la donne. Conçu comme le plus grand fonds destiné à flécher ces financements vers les petits producteurs, il vise à mobiliser 500 millions de dollars afin de réduire les menaces climatiques qui pèsent sur la sécurité alimentaire, d’abaisser les émissions de gaz à effet de serre et d’aider plus de dix millions de personnes à faire face aux changements climatiques. L’Allemagne, l’Autriche, l’Irlande et le Qatar se sont déjà engagés à contribuer au programme.

L’ASAP+ se concentrera sur les pays à faible revenu qui dépendent le plus de l’agriculture et dont les populations rurales sont les plus exposées à l’insécurité alimentaire, à la pauvreté et aux changements climatiques.

L’objectif est de faire en sorte que 4 millions d’hectares de terres dégradées puissent être exploités selon des pratiques résilientes face aux changements climatiques et de piéger environ 110 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone sur une période de vingt ans. Le programme aidera également les pays à concrétiser leurs engagements dans le cadre des contributions déterminées au niveau national aux termes de l’accord de Paris.

 « Les petits exploitants des zones rurales contribuent de façon essentielle à la durabilité, à la stabilité et à la sécurité dans le monde. Ils ne doivent pas être les oubliés du financement de l’adaptation aux changements climatiques », commente Jyotsna Puri (FIDA). Selon qui l’« ASAP+ contribuera à l’appel mondial lancé en faveur d’une réduction des gaz à effet de serre et produira des retombées importantes en matière de revenus pour les agriculteurs ruraux et d’autres populations vulnérables ». 

Selon les calculs du FIDA, les productions d’importantes cultures de base telles que les légumineuses, le maïs et le manioc pourraient connaître une diminution de 50% à 90%, d’ici à 2050, dans certaines régions de l’Angola, du Lesotho, du Malawi, du Mozambique, de l’Ouganda, du Rwanda, de la Zambie et du Zimbabwe, en raison des changements climatiques. 

On s’attend également à une volatilité des prix, étant donné que les catastrophes naturelles qui surviennent dans une région du monde peuvent entraîner une hausse de plus de 50% du prix des céréales dans le monde entier.

PAR AUDE DARC (Le Magazine de l’Afrique)

angelo Mobateli

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