Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, sous pression de la majorité présidentielle pour avoir critiqué l’entrée de troupes rwandaises en RDC, a présenté mercredi 24 mars 2009 sa démission, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, sous pression de la majorité présidentielle pour avoir critiqué l’entrée de troupes rwandaises en RDC, a présenté mercredi 24 mars 2009 sa démission, a constaté un journaliste de l’AFP. “Je vous prie d’accepter ma démission sans débat ni vote”, a déclaré M. Kamerhe aux députés qui l’ont applaudi, dès l’ouverture d’une séance pleinière.
Les députés de l’Alliance pour la Majorité présidentielle (AMP) demandaient depuis le 17 mars la démission du président de l’Assemblée. Ils lui reprochaient ses déclarations sur l’entrée le 20 janvier des troupes rwandaises dans le pays qu’il avait qualifiée de “grave” et qui, selon eux, ont affecté la “sécurité” et la “cohésion nationales”. S’il avait refusé de démissionner, une motion de déchéance de M. Kamerhe, qui appartient à l’AMP et fut longtemps un proche du président Joseph Kabila, devait être présentée par les députés de sa famille politique.
Selon le ministre de la Communication et des Médias, Lambert Mende, également porte-parole adjoint de la plate-forme présidentielle, le projet de motion avait été approuvé par plus de 300 députés de la majorité, sur 500 membres que compte l’Assemblée.
Les armées rwandaise et congolaise avaient lancé le 20 janvier une opération conjointe dans la province du Nord-Kivu (est) contre le chef de la rébellion congolaise du Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP), Laurent Nkunda, et les rebelles hutus rwandais réfugiés en RDC depuis le génocide au Rwanda de 1994.
Avec Lalibre.be (24 mars 2009)