«Vous savez qu’il faut travailler pour combattre ceux qui ne veulent pas la paix. Il faut aussi encourager tout le monde au dialogue et à une résolution pacifique. […]Nous ne voulons pas que les communautés soient davantage divisées», a déclaré lundi 17 juillet 2017 à Kinshasa le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Maman Sidikou après un entretien avec le ministre congolais de l’Intérieur, Ramazani Shadary.
- Sidikou et Shadary ont échangé sur les questions sécuritaires et humanitaires dans les provinces du Sud-Kivu, Ituri, Tanganyika ainsi que dans les provinces du Kasaï et Kasaï-central. Ces provinces sont touchées par les violences causées tantôt par l’activisme des groupes armés ou par des conflits intercommunautaires. Pour ramener la paix dans ces régions, le numéro un de la MONUSCO a notamment prôné le dialogue entre communautés.
Sur le plan humanitaire, les deux personnalités ont souligné la nécessité d’une collaboration « pour aider les déplacés dans ces zones à s’en sortir », a affirmé M. Sidikou qui a par ailleurs annoncé pour fin août le départ d’environ 750 casques bleus de la RDC.
«Il faut s’assurer, […]maintenant qu’ils partent, que les endroits que nous laissons derrière nous sont bien couverts par les forces armées de la RDC pour que la protection de la population soit réellement assurée», a-t-il plaidé.
La MONUSCO appelle les groupes armés à déposer les armes
Le Commandant adjoint de la force de la MONUSCO, le général Commins, demande aux groupes armés étrangers et nationaux opérants sur tout le territoire de la RDC de déposer les armes.
Au terme d’une mission d’évaluation de la situation sécuritaire qu’il a effectué conjointement avec des autorités militaires congolaises la semaine dernière à Dungu (Haut-Uele), le numéro 2 de la force de la MONUSCO a recommandé le week-end dernier à ces «mouvements armés retranchés dans la brousse depuis des années» à «prendre contact avec des détachements militaires de la MONUSCO ou de l’armée congolaise dans la région pour remettre leurs armes».
«Nous ferons tout ce que nous devons pour leur permettre de retourner à une vie normale. Qu’ils cessent ces actes, qu’ils reviennent à la vie normale et nous donnerons à leurs familles et à eux-mêmes, toutes les chances possibles pour vivre comme des êtres humains doivent vivre», a assuré le général Commins.
D’après lui, la situation dans le Haut Uélé est caractérisée par la recrudescence de l’activisme des rebelles de la LRA. Dans cette optique, «neutraliser et mettre fin à la nuisance créée par les éléments LRA, est un objectif prioritaire pour la MONUSCO et les FARDC», a-t-il prévenu.
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