Le bilan monétaire de la Banque centrale du Congo(BCC) renseigne une progression hebdomadaire de la base monétaire de 44,6 milliards de FC, la situant à 2.939,9 milliards de FC au 18 juillet de l’année en cours, indique un document de cette institution reçu jeudi 25 juillet 2019 à l’ACP.
Selon la source, le président du Comité de politique monétaire (CPM) de la BCC, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo qui l’a indiqué lors de sa sixième réunion ordinaire tenue mercredi à Kinshasa, cette tendance est expliquée principalement par la hausse des avoirs extérieurs nets de 46,2 milliards de FC, tandis que les avoirs intérieurs nets se sont légèrement contractés à 1,5 milliards de FC.
Quant au bon BCC, précise la source, son encours global au 17 juillet 2019 est demeuré à son niveau de la semaine précédente, soit 51,5 milliards FC, avant d’ajouter que comparativement à fin décembre 2018, il se dégage une ponction annuelle de 9,0 milliards.
Au regard de toutes ces évolutions et après examen des facteurs, tant internes qu’externes, pouvant affecter négativement la stabilité du cadre macroéconomique, le CPM a décidé de maintenir inchangé les dispositifs actuels de sa politique monétaire.
Ainsi, les dépôts en devises à vue et à terme sont maintenus respectivement à 13,0% et 12,0% et ceux pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 2,0% et 0%. Le bon BCC continuera à être utilisé pour réguler la liquidité.
Au niveau du secteur monétaire, indique la même source, il a été observé une progression mensuelle de la base monétaire de 59,1 milliards de FC d’un mois à l’autre, la situant à 2.914,8 milliards de FC à fin juin 2019, avant de préciser que cette augmentation de la monnaie centrale s’explique par l’augmentation des avoirs intérieurs nets de 59,0 milliards de FC, tandis que les avoirs extérieurs nets ont baissé de 23,00 milliards de FC.
Quant à l’exécution du budget en devises au 28 juin 2019, elle s’est clôturée par un déficit mensuel de 26,81 millions USD contre un excédent prévisionnel de 64,61 millions USD, ramenant les réserves de change à 1.033,58 millions d’USD , soit un niveau correspondant à 4,0 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres.
Les dernières estimations à fin mars 2019 tablent sur un taux de croissance de 5,6% en 2019
Les dernières estimations effectuées sur base des réalisations à fin mars 2019 tablent sur un taux de croissance de 5,6% en 2018, en raison du ralentissement des activités dans les industries extractives.
Ce ralentissement de l’activité économique, fortement corrélée à l’évolution des cours mondiaux des matières premières, est confirmé par le solde brut d’opinions des chefs d’entreprises, qui a fléchi à plus de 6,1% en mai 2019, contre plus de 10,4% un mois auparavant, alors qu’il était de plus de 19,2% en mars.
Sur le marché des biens et services, le mois de juin 2019 était marqué par le ralentissement du rythme de formation des prix par rapport au mois précédent, attesté par un taux d’inflation de 0,349% contre 0,380% réalisé en mai 2019.
En cumul annuel, l’inflation s’est établie à 2,096% contre 5,206% à la période correspondante de 2018 et en glissement annuel, elle est ressortie à 4,058%. Toutes choses restant égales par ailleurs, l’inflation se situerait à 4,236% à fin décembre 2019 face à un objectif d’inflation de moyen terme de 7,0%.
A la troisième semaine du mois de juillet 2019, l’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation, s’est établie à 0,027% contre 0,075% une semaine plus tôt.
Sur le plan des finances publiques, le mois de juillet devrait conduire à l’ancrage budgétaire, vue la nécessité de reconstituer les marges et le lissage du solde budgétaire qui contribuera au maintien de la stabilité du cadre macroéconomique, précise la source.
Le taux de change oscille autour de 1.645,40 FC le dollar américain
Sur le marché des changes, il s’est observé une stabilité relative sur les deux segments de ce marché où le taux a oscillé autour de 1.674,67 (mille six cent soixante-quatorze, soixante-sept cents) FC le dollar américain à l’indicatif et au parallèle, soit des taux de dépréciation respectif de 0,18% et 0,12% par rapport à fin juin 2019.
En rythme annuel, la monnaie nationale s’est dépréciée de 0,81% à l’indicatif alors que sur le marché parallèle, il s’est observé une légère appréciation de 0,02%.
Par ACP