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Me Jean-Claude Katende de l’Asadho condamne le gouvernement à propos des actes des miliciens « Kamwana Nsapu » au Kasaï

Lokola Muzungu Waonderfill (Stagiaire/Ifasic)

Dans une déclaration faite devant un groupe de stagiaires de l’IFASIC au siège  de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), le président de cette ONG des droits de l’homme, Me Jean-Claude Ketende a fustigé  l’acte illégale que le porte-parole du gouvernement, le ministre des Médias, Lambert Mende  par la mise à la disposition du public sur fond des commentaires, un vidéo d’assassinat de deux experts de l’ONU par des individus qualifiés  de «  miliciens de Kamwana Nsapu » dans le Kasaï alors  que la Justice n’est qu’au début de son enquête.

En sa qualité de défenseur des droits de l’homme, Me Jean-Claude Katende  qui a publié un communiqué à ce sujet, s’est référé à l’article 17 de la Constitution dans son dernier alinéa qui stipule  que «  Toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité  soit établie par un jugement définitif ». C’est pourquoi, le président de l’Asadho a condamné l’acte posé  par le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, d’autant que le ministre Lambert Mende  n’a pas utilisé la procédure qu’il fallait suivre  du fait que ce vidéo   qui devrait être mis à la disposition de la Justice militaire conformément à la procédure n’a pas été faite au risque de décrédibiliser l’enquête  judiciaire en cours.

Cela  risque, selon Me Jean-Claude Katende, d’être considéré comme une tentative de manipulation de la Justice et d’orienter la justice militaire vers la culpabilisation des « miliciens  de Kamwena Nsapu ».

L’Asadho recommande, par conséquent, au président de la République d’interdire  le ministre Lambert Mende de s’immiscer  dans l’administration de la Justice dans ce dossier lié aux massacres survenus au Kasaï   et de veiller personnellement à ce que la Justice soit administrée  conformément  à la Constitution et aux lois de la République.  Cette Ong des droits de l’homme a également demandé  au Président de la République de mettre en place une commission indépendante pour enquêter sur les massacres  pérpétrés  dans les provinces  du Kasaï central et du Kasaï Oriental.

Quant au Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Asadho recommande  de  continuer des pourparlers  avec la RDC pour la mise en place d’une commission indépendante devant enquêter sur les massacres perpétrés  dans les provinces de Kasaï Central et du Kasaï Oriental et demande à la Monusco d’appuyer techniquement  la RDC dans la mise en place de ladite commission.

admin

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