Lundi 13 juillet 2020 à Kinshasa, des milliers de personnes se sont mobilisées pour participer à la marche organisée par la plateforme politique Lamuka.
Les militants du MLC, de l’ECIDE, l’Ensemble pour le changement et d’autres partis politiques de Lamuka ont afflué dans les artères des villes et principales agglomérations de la République démocratique du Congo pour s’opposer à l’entérinement de Ronsard Malonda à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) par l’Assemblée nationale et les trois propositions de lois relatives à la réforme de l’appareil judiciaire initiées par deux députés du FCC.
Dans la partie orientale de Kinshasa, le chairman Jean-Pierre Bemba, président du MLC et membre du Présidium de Lamuka, a conduit les manifestants à partir de la Tchangu, venus des communes de N’Sele, N’Djili, Kimbanseke, Masina, Matete, Lemba et de Ngaba.
Ils se sont retrouvés dans ce chaudron du district de la Tchangu, surnommé « Chine populaire ».
Madame la pluie a fait son travail de décourager bon nombre de Kinois qui étaient disposés à marcher à côté de Jean-Pierre Bemba pour contester l’entérinement de Ronsard Malonda à la tête de la commission électorale nationale indépendante (CENI).
A la vue de ces mouvements peu timides vers la Tchangu, les éléments de la police ont formé l’Armada à côté de la statue de Patrick Emery Lumumba, à la 18e rue Limete, pour empêcher que les manifestants n’arrivent au niveau de la FIKIN.
La marche de LAMUKA dispersée par la police à Kananga
La manifestation de la plateforme politique LAMUKA organisée contre l’entérinement de Ronsard Malonda à la tête de la commission électorale a été dispersée lundi matin par la police à Kananga. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour éparpiller les militants qui avaient commencé leur marche aux abords du rond-point Notre Dame.
Jeudi 09 juillet 2020, la maire de Kananga a sorti un communiqué, annonçant l’interdiction de « toutes les marches publiques » dans la ville « jusqu’à la fin de cet état d’urgence ».
Mamie Kakubi invitait tous les services de sécurité à veiller au respect de sa décision.
Beni : la police étouffe la Marche de Lamuka et du RCD/KML
Les éléments de la police ont étouffé la marche de la plateforme LAMUKA et du RCD / KML lundi 13 juillet 2020, à Beni (Nord-Kivu) pour protester contre l’entérinement par l’assemblée nationale de la candidature de Ronsard Malonda à la tête de la CENI .
Déjà tôt le matin, des éléments de la police étaient positionnés au Rond-Point ENRA, considéré comme point de départ de toutes les manifestations dans la ville de Beni.
Et Pendant que les militants de Lamuka et du RCD / KML s’apprêtaient à partir de ce lieu pour cette manifestation, la marche a été rapidement étouffée par la police.
Une situation dénoncée par Blaise Musubao, secrétaire exécutif du Mouvement Social (MS) / Beni qui s’interroge de l’existence d’un état de droits en RDC :
« l’État de droit que prône l’actuel président de la république , on ne sait pas si ça s’exécute où? On reconnait trois personnes qui viennent d’être embarquées dans les jeeps de la police et nos drapeaux ont été déchirés. Quelle police qui peut déchirer les drapeaux d’un parti politique ? », s’est-t-il interrogé.
Les deux personnes arrêtées sont identifiées comme des cadres du RCD / KML.
D’après des sources policières, la PNC souhaite d’abord les auditionner et obtenir l’avis du procureur près le tribunal de grande Instance de Beni sur leur cas, en cas de probable libération.
Le maire intérimaire de cette ville qui avait interdit la veille le déroulement de cette manifestation.
Il a, toutefois, reçu une délégation restreinte des responsables de ces organisations politiques pour recevoir leurs mémorandums.
Sud-Kivu : pas de marche à Uvira, la police a encerclé le siège de l’ECIDE
La marche initiée par la coalition LAMUKA n’a pas eu lieu lundi 13 juillet 2020 dans la ville et le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu.
Le secrétaire exécutif de l’ECIDE/Sud-Kivu et coordonnateur de LAMUKA à Uvira, Robert Maungano Kihyoka, dénonce des menaces proférées aux membres de cette plateforme politique qui s’étaient rassemblés tôt le matin à son siège à Kasenga.
Jusqu’à midi, les agents des services de sécurité et de la police encerclaient le bureau de l’ECIDE, pour empêcher les manifestants de faire un quelconque mouvement sous menace d’être réprimés.
« On ne peut pas permettre qu’il y ait un nouvel agent de la CENI à la tête de cette institution avant qu’il y ait de réforme préalable. Donc nous demandons qu’il y ait réforme de la CENI car c’est une institution qui donne la garantit à la stabilité du pays pour la démocratie. C’est ça l’objectif de notre marche pour aujourd’hui. Mais même si la marche n’a pas eu lieu, nous sommes au bureau. Nous ne voulons pas faire un bras de faire avec la police parce que si nous le faisons, certainement ils vont tirer, comme d’habitude sur le peuple congolais et on va enregistrer des dégâts, soit du côté de la police soit du côté des manifestants. Parce que les jeunes avec qui nous sommes sont en colère. Comme le cas par exemple d’hier (dimanche) à Kiyaya, quartier Kasenga, où un jeune a été tué et qui fait que les jeunes sont en colère aujourd’hui », a déclaré le coordonnateur de LAMUKA à Uvira, Robert Maungano Kihyoka. Pour lui, la lutte devra continuer :
« Nous n’allons pas baisser les bras, nous allons continuer. Si c’est demain ou le lendemain, nous allons encore marcher pour que notre voix soit entendue sur toute l’étendue de la République. Donc on ne vas pas céder aux caprices de ce groupe du FCC qui veut s’accaparer de toute la république».
Cette marche avait été interdite par le maire de la ville d’Uvira, Kiza Muhato, évoquant le contexte de l’Etat d’urgence pour lutter contre la propagation de la covid-19.
Isiro : la police disperse la marche de LAMUKA
Dans la province du Haut-Uele, la marche de la Coalition LAMUKA contre l’entérinement de Ronsard MALONDA par l’Assemblée nationale comme président de la CENI a été dispersée, lundi 13 juillet 2020 matin, par des éléments de la police dans la ville d’Isiro.
Selon le député provincial Hervé Ndute du Regroupement politique ENSEMBLE pour le Changement et membre de la coalition LAMUKA, les éléments de la police ont dispersé les manifestants à la hauteur du marché central alors qu’ils étaient au point d’entamer leur marche pourtant pacifique comme convenu avec les autorités locales.
Il se dit déçu de cette attitude et dénonce en même temps l’arrestation de 12 personnes.
« Notre coordination provinciale de LAMUKA a voulu organiser cette marche pacifique dans la ville d’Isiro contre l’entérinement de Ronsard Malonda, dommage que ça été dispersé. Tout d’un coup nous avons vu la police nous envahir et nous interdire de manifester et on nous a dispersés à coups de bombes lacrymogènes. Depuis jeudi l’autorité a été informée de notre marche, toutes les copies des accusés de réception sont à notre possession. Nous sommes déçus parce que nous avons trouvé un modus vivendi comment nous allions marcher pacifiquement sans pour autant toucher à la tête de personne ou des biens de personnes sans pour autant vociférer des menaces sur qui que ce soit, mais tout d’un coup nous avons été dispersés et pourtant ce n’est pas le compromis que nous avions trouvé ensemble avec les autres », a regretté Hervé Ndute.