Par Oscar BISIMWA
« Mamadou Ndala a versé son sang pour la RDC mais il n’était pas Congolais de père et de mère. Son sang est en train de crier contre la Loi Tshiani » a déclaré, mercredi 29 mars, Monsieur Donatien Nshole, Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Le prélat catholique s’insurgeait ainsi contre la loi déposée par le député Nsingi Pululu à l’assemblée nationale, la semaine dernière, loi initiée par le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018 Noël Tshani.
En effet, cette proposition de loi, à en croire ses porteurs, vise à protéger les fonctions de souveraineté contre l’infiltration étrangère, alors que la RDC est au centre de toutes les convoitises extérieures.
Citer pour exemple le Colonel Mamadou Ndala de très heureuse mémoire relève d’une lecture erronée de la part du SG de la CENCO. La loi dite Tshani, si elle était votée par le parlement, n’interdirait pas aux citoyens congolais, même naturalisés, de contribuer au jeu politique et économique du pays.
Dans l’esprit de la loi sous examen, un congolais né d’un seul parent congolais, ou même des parents étrangers ayant acquis la nationalité congolaise par naturalisation, peut exercer des fonctions diverses, sauf notamment celles de Président de la République, de Président de l’assemblée nationale ou du Sénat, d’officier Général des forces armées ou de la police etc…
Voilà qui fait mentir le chapelain du Souverain pontife, car, le vaillant Mamadou Ndala n’a jamais occupé aucune de ces hautes fonctions de souveraineté. Au contraire, cet exemple est éloquent pour démontrer qu’il ne suffit pas seulement d’être Président de la République ou chef de corps constitué pour servir la République avec abnégation.
Pour rappel, le député Nsingi Pululu avait déposé à l’Assemblée nationale, jeudi 8 juillet 2021, la proposition de loi modifiant et complétant la loi n°04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise.
