Fermées à cause de la Covid-19, les frontières congolo-angolaises de Kimpangu (Kongo central)-Kimbata (Uije) sont rouvertes. Pour cause: le trafic du carburant, un commerce juteux auquel s’adonnent les habitants de ces deux pays.
Poste frontalier de Kimpangu dans secteur de Gombe sud en territoire de Mbanza-Ngungu! Des bidons de carburant circulent comme si la frontière pas n’était fermée.
Les contrebandiers alimentent Kwuilu-Ngongo, Mbanza-Ngungu, Kimpese, Kolo fuma, etc. Un commerce très juteux d’un produit hyper inflammable.
Pays riche en pétrole, la RDC s’alimente de manière informelle en carburant par des commerçants en Angola.
C’est un véritable chassé-croisé des Congolais et Angolais. Ils le revendent à ceux que l’on appelle »Les Khadafis », ces commerçants qui vendent à la sauvette et qui concurrencent les stations services. Si pour eux, 1 l d’essence coûte 1600 Fc, il revient à 1 900 fc à la pompe.
Barrières tracassières
Mais pour atteindre leurs clients, les contrebandiers font face à plusieurs barrières des pluies transformées en postes tracassiers. Ils déboursent 5 000 (2,5$) FC par barrière.
Fin août 2020, des balles ont crépité dans une des barrières lorsqu’un policier a ravi 49 bidons d’essence des contrebandiers angolais. Mécontents, ils ont ravagé des champs des Congolais. Administrateur du territoire ai, Luc Makiadi ne comprend pas que des policiers monnaient le passage du carburant.
Par Jean-Luc Kssakanda (Infobascongo)