La ministre d’État, ministre du Genre, Famille et Enfant, Béatrice Lomeya Atilite a, en guise de consolation, visité le week-end au centre« Mère et Enfant » dans la commune de Ngaba, les deux infirmières violées, la nuit du 11 septembre 2020, à l’hôpital « La révolution » dans la commune de Kisenso.
Sur place, Mme Lomeya s’est tour, à tour, entretenue avec les deux infirmières victimes et le Docteur urgentiste, Timba Tanga qui suit de près l’évolution de leur santé.
« Nous avons reçu ces deux infirmières de la zone de santé de Kinsenso qui ont été violentées par 50 kulunas (bandits urbains). Elles ont été violées sexuellement et même sodomisées depuis vendredi soir et sont prises ici. Nous essayons de les encadrer sur le plan physique et psychologique », a dit Dr Timba Tanga.
Indignée par le comportement de ces inciviques, la ministre Lomeya a promis de s’entretenir avec ses collègues de la justice et de l’intérieur pour mieux suivre ce dossier.
« Nous sommes révoltés par cet acte atroce, c’est un déclic qui nous interpelle, nous les décideurs. Et là, je vais échanger avec mes collègues pour prendre des dispositions nécessaires afin de sécuriser les endroits comme les hôpitaux. Je pense que l’heure a sonné pour qu’il y ait une justice spécifique pour les violeurs », a-t-elle souligné.
L’UNFPA CONDAMNE LES VIOLS DES INFIRMIÈRES ET MALADES À L’HÔPITAL «LA RÉVOLUTION» À KISENSO
Le représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la population en République Démocratique du Congo (UNFPA/ RDC), Dr Sennen Hounton, a condamné le week-end, les viols commis sur des infirmières et malades la nuit du 11 septembre 2020 à l’hôpital «La révolution » dans la commune de Kisenso à Kinshasa, indique un communiqué de cette institution onusienne parvenu lundi 14 septembre 2020 à l’ACP.
«Toute notre compassion pour les victimes et leurs familles, surtout pour les deux infirmières qui ont été violées par ces inciviques. Le centre de santé de Kisenso, le personnel qui y travaille et les patients ne méritent pas une telle atrocité qui est une violation flagrante des droits humains fondamentaux », a déclaré le représentant Résident de l’UNFPA/RDC
Et d’ajouter :
« Les violences sexuelles basées sur le genre n’ont pas de place dans un centre de santé dont la vocation première est de restaurer la santé et de sauver les vies. Tout doit être mis en œuvre pour protéger les centres de santé, le personnel ainsi que les patients ».
Hounton a, par ailleurs, indiqué que l’UNFPA renouvelle son engagement et son soutien au gouvernement congolais pour renforcer le système de santé afin que les maternités restent des lieux sûrs et sécurisés pour les infirmiers, les sages-femmes, les femmes et les filles.
Tout le monde doit travailler dur pour mettre fin à cette forme de violences dans les centres de santé du pays, a conclu le communiqué.
Par CR/ACP