Médecin de son état, le Docteur Jean-Baptiste Matusila Malungeni depuis le 13 février de l’année en cours ne jouit plus de sa liberté de mouvement car écroué.
Jouissant d’une présomption d’innocence et ayant une adresse connue à Kinshasa, ce citoyen au casier judiciaire vierge s’est vu malmené pour des accusations jusque-là pas prouvée devant une cour de justice, signalent de sources proches du dossier.
Quant à sa famille et au notable Né-Kongo qui se saisissent de ce dossier après avoir vu leur fils filmé et hué menotté au Ministère des Finances après son arrestation sans mandat par des inconnus alors qu’il se trouvait au Rotana Club, des dérives graves sont à signaler.
Primo, il a été arrêté par des agents de l’ordre qui sans brandir quoique ce soit l’ont amené « manu militari » au Cabinet du Ministre des Finances Nicholas Kazadi qui n’est ni un parquet secondaire ou de transit où il a été exposé comme une bête aux caméras.
Secundo, mise sous mandat d’arrêt provisoire sans réalisation des conditions de mise en détention préventive, en violation de l’article 27 du code de procédure pénale, et sans confrontation avec le plaignant qui demeure inconnu jusqu’à ce jour, puisque le ministre Nicolas Kazadi se refuse à toute forme de confrontation, il reste privé de liberté.
Tertio, la non-qualification de la prévention précise retenue à charge du docteur Jean Baptiste MATUSILA.
Quarto, la présentation du docteur Jean Baptiste MATUSILA en chambre du conseil le 22 février 2024, soit plus de cinq jours après sa mise en détention, en violation de l’article 28 alinéa 2 du code de procédure pénale.
Somme toute, les observateurs et la famille continuent de s’interroger sur ce que cherche réellement Nicolas Kazadi jusque-là perçu comme plaignant supposé.
Face à tout cela et considérant le rang de ce dernier, la famille et les notables Né-Kongo qui lèvent la voix interpelle le Chef de l’Etat, premier magistrat du pays, la Ministre de la Justice, l’observatoire national des droits de l’homme, les autorités des offices et parquets particulièrement le Procureur Général près le tribunal de grande instance de Kinsahsa/Gombe ainsi que l’ASADHO afin que ce dossier prenne fin et que le droit soit dit.
Dr Jean-Baptiste Matusila ni criminel de grand chemin, ni SDF mérite de recouvrer sa liberté et de faire face à ses détracteurs en homme libre sachant déjà qu’il réfute les faits lui reprochés qu’il ne connait ni d’Adam ni d’Eve.
N’est-ce pas qu’en droit la liberté est la règle, l’emprisonnement l’exception ? Que la règle soit de rigueur.
DMK (CP)