Au cours du Conseil des ministres tenu vendredi 1er novembre à la Cité de l’union africaine, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a annoncé le début de l’évaluation de l’action gouvernementale en ce mois de novembre 2024. Cette première phase portera sur l’exécution de ses instructions, recommandations ainsi que des décisions prises lors des réunions du Conseil des ministres.
A en croire Tina Salama, Porte-parole du Chef de l’État, le Président de la République a chargé la Première Ministre de présenter un rapport y afférent au prochain Conseil des ministres prévu vendredi 8 novembre.
UN REMANIEMENT EN VUE
Cette déclaration du Président de la République est perçue par les observateurs comme une annonce d’un remaniement ministériel. En effet, ce processus consistant à évaluer la performance des membres du Gouvernement en fonction de leurs actions, leurs résultats, de leurs impacts et de la mesure dans laquelle elles répondent aux besoins qu’elles souhaitaient résoudre en lien avec la vision du Président de la République, aura sans doute pour conséquence une sanction.
La sanction pourrait être positive pour les plus performants et appellera leur maintien au sein de l’exécutif national. Ceux dont les résultats seront jugés insignifiants à la suite de cette évaluation méritent à leur tour une sanction. Ils se verront, naturellement, éjectés de l’équipe gouvernementale au profit d’autres ouvriers de la République. À moins que leur maintien au gouvernement soit justifié par des critères non objectifs telles que leurs relations personnelles avec le Chef, leur proximité avec la cheffe du Gouvernement ou encore leur position au sein de leur famille politique, les bois morts sont donc prévenus. Ils vont devoir plier bagages.
Cette annonce du Président de la République est accueillie avec faste dans les milieux de l’élite qui pense que l’évaluation et la sanction sont notamment les leviers de la gestion axée sur les résultats que prône le Président de la République.