Le sixième sommet UE-Afrique, ouvert jeudi 17 février 2022 à Bruxelles, tente de redéfinir un partenariat de plus en plus stratégique. Et convoité.
Sécurité, santé, développement, numérique, énergie. Comment parvenir à une certaine forme d’alliance entre l’Afrique et l’Europe
, comme on le dit à l’Élysée ? C’est l’enjeu de ce sixième sommet UE-Afrique, ouvert jeudi 17 février 2022 à Bruxelles.
À 27 + 40 (sur les 55 pays membres de l’Union Africaine), le sujet ce n’est plus uniquement le développement
. C’est la façon de structurer les grands dossiers qui relient les deux continents, et leurs financements.
À commencer par la sécurité, préalable indispensable. L’instabilité du continent africain est alimentée par les nouveaux acteurs chinois et russes, dont les méthodes et les agendas sont très différents des nôtres
, relevait ce mercredi 17 février Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne. Le cas malien n’est pas isolé.
150 milliards d’euros sur sept ans
Mais la pandémie a aussi révélé combien l’aide européenne reste cruciale. L’UE a livré 150 millions de vaccins, contre 35 millions de doses chinoises. L’Europe est de loin le premier partenaire de l’Afrique en termes d’investissement, de commerce et d’Aide Publique au Développement
, relève un diplomate, c’est l’occasion de le rendre un peu plus visible
.
En visite à Dakar le 10 février 2022, la présidente de la Commission européenne a annoncé 150 milliards d’euros d’investissements sur sept ans : aides aux PME, reconversion énergétique, installation d’un câble sous-marin pour le numérique ; création de centres de production de vaccins au Sénégal, au Rwanda, au Ghana et en Afrique du Sud. Ces financements sont destinés à aider des projets voulus et portés par les Africains pour la transformation de leurs économies. C’est ça, la nouvelle donne du partenariat
, souligne-t-on à Bruxelles.
Par Laurent MARCHAND (Ouest-France)