Les présidents de l’Ensemble pour la République, du Mouvement de Libération du Congo (MLC) et de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo (AFDC) ont demandé aux députés et sénateurs de leurs obédiences respectives de prendre part à la cérémonie de prestation de trois nouveaux juges de la Cour Constitutionnelle de mercredi 21 octobre au Palais du peuple.
Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Bahati Lukwebo tiennent ainsi, à travers cette position, à manifester leur soutien au Président Félix Tshisekedi, au moment où le Front Commun pour le Congo (FCC) s’est résolu à boycotter cette cérémonie solennelle.
Dans une déclaration rendue publique récemment, Christophe Lutundula a annoncé que le groupe parlementaire de l’opposition pro Katumbi (AMK) et MS/G7 prendront part à la cérémonie de prestation de serment des juges de la Cour constitutionnelle.
Dans le camp du MLC, Raphaël Kibuka a confirmé la présence du groupe parlementaire bembiste à la prestation de serment des trois juges nommés par le président de la République.
Pour sa part, le sénateur Bahati a lui-même invité les députés et sénateurs de son regroupement politique à rehausser de leur présence la même cérémonie.
En apportant leur soutien à Félix Tshisekedi dans cette cérémonie de prestation de serment controversée des juges de la Cour Constitutionnelle, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Bahati Lukwebo viennent de prendre à contre-pied les présidents de deux chambres du Parlement, Jeanine Mabunda et Thambwe Mwamba, qui ont ouvertement levé l’option de boycotter ladite cérémonie.
A travers cette position marquant leur opposition, les speakers de l’Assemblée nationale et du Sénat tiennent à protester contre la décision du chef de l’Etat.
Solidaires avec les manifestants qui se sont levés contre les trois propositions de lois portant réformes de la justice, initiées par les députés du FCC, Minaku et Sakata. Martin Fayulu avait durci le ton en son temps.
Aujourd’hui, il observe un silence radio dans cet énième classico entre le FCC et le CACH.Aux côtés de Théodore Ngoy, le porte-étendard de Lamuka à la présidentielle de décembre 2018, avait appelé à la destitution de Félix Tshisekedi pour avoir violé la Constitution dans la permutation de deux juges de la Cour Constitutionnelle.
Cette position du président de l’ECIDe, partagée par le FCC, n’a pas été du goût d’une bonne frange de la classe politique.
Mais au regard de l’évolution de l’actualité, l’on sent que les deux autres leaders de Lamuka, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, évoluent désormais aux antipodes de Fayulu.
Par Eric WEMBA (FDA)