Vital Kamerhe lors de la 2-eme audience de son proces a la prison centrale de Makala le 25/05/2020

La 2ème audience publique dans le procès du programme de 100 jours du président de la république en chambre foraine à la prison centrale de makala a eu lieu lundi 25 mai 2020. Le tribunal de grande instance de la Gombe a entamé l’instruction de la prévention de détournement des deniers publics dans le fond. Les juges, le ministère public et la partie civile ont posé des questions aux prévenus Vital Kamerhe et Jammal Samih sur notamment la validité des marchés conclus dans le cadre d’achat et de la livraison des maisons préfabriquées.

Tout a consisté pour le tribunal, le parquet et la république notamment à demander au prévenu Vital Kamerhe “de quelle  manière avait-il procédé pour retenir la société Samibo pour le marché des maisons ? Comment peut-il déterminer ses tâches de supervision dans le programme de 100 jours ? Qui présidait les réunions de supervision dudit programme ? “.

A toutes ces questions, le directeur de cabinet du chef de l’État rétorque au tribunal qu’il ne sait pas pourquoi il se retrouve à la barre.

« Ce n’est pas moi qui ai choisi Samibo. C’était plutôt l’ancien ministre du Développement rural, Bitakwira. On a eu au moins 10 réunions du comité de supervision à la présidence de la république et c’est le dircab qui présidait toutes ces réunions au nom du président de la république », s’est défendu Kamerhe qui a réitéré sa demande de liberté provisoire.

Quant à Jammal Samih, il a demandé aux juges d’effectuer une descente sur le terrain, au camp Tshatshi, pour constater ce qu’il a déjà réalisé pour les maisons. Selon sa défense, plusieurs containers des maisons sont bloqués à Dar es Salam faute de paiement par le gouvernement.

« On m’accuse d’avoir volé 57.000.700$ reçus par voie bancaire. Je n’ai rien volé”, a dit Jammal, affirmant avoir reçu cet argent pour plusieurs autres axes du marché.

Mais, le Libanais va brandir d’autres documents et factures qui n’ont rien à avoir avec les contrats légalement conclus tant réclamés par la partie civile.

Chaque partie au procès a ainsi sollicité du tribunal la comparution de ses témoins à charge et à décharge à la prochaine audience. Et la liste en a été dressée.

Son épouse citée à comparaître, Vital Kamerhe promet de “mettre le feu”

L’épouse de Vital Kamerhe, Hamida Chatur, est citée à comparaître, comme témoin au procès du programme de 100 jours, lors de la 3ème audience foraine fixée au 03 juin 2020.

L’Avocat de la République note que, lors de l’instruction au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, le procureur détient des relevés bancaires de Mme HAmida Shatur Kamerhe et des mouvements sur les comptes de certains membres de la famille.

C’est la raison pour laquelle il invite l’épouse de Vital Kamerhe à venir s’expliquer devant la Cour.

Une demande qui a suscité un tollé de protestations de la partie défenderesse et du prévenu Vital Kamerhe.

Après la citation de son épouse,
Vital Kamere a promis de “mettre le feu”.

Les avocats de la défense soutiennent que c’est une atteinte à la dignité de leur client, en faisant comparaître son épouse.

“Les témoins sont cités en fonction de l’instruction de la nécessité du procès. Faire intervenir l’épouse de Vital Kamerhe n’avance à rien le procès en cours d’instruction,” ont réagi les avocats Vital Kamerhe.

La prochaine audience est prévue au 3 juin 2020.

Par CR/RO