Près de quatre cent mille enfants congolais risquent d’être atteints par une malnutrition sévère dans la région du Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, en raison des violences en cours, a prévenu mercredi 24 mai 2017 le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
La crise au Kasaï « a gravement empiété sur les programmes de santé au cours des derniers mois, mettant à risque de malnutrition sévère aiguë presque 400.000 enfants », assure un communiqué de l’agence onusienne.
L’Unicef « a besoin de 40,2 millions de dollars américains pour sa réponse d’urgence dans le Grand Kasaï [regroupant le Kasaï central, le Kasaï et le Kasaï-Oriental]». « Ces enfants sont parmi les plus vulnérables du pays et maintenant ils font face à une crise imminente si l’accès aux services de base n’est pas rétabli rapidement », ajoute le document.
« Sans soins de santé adéquats, sans accès à la nourriture et à l’eau potable, la vie de centaines de milliers d’enfants est menacée ». Selon l’Unicef, « les approvisionnements alimentaires et les produits de base sont devenus rares » au Kasaï.
Depuis septembre, la région du Kasaï est secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d’une opération militaire, après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.
Ces violences qui impliquent miliciens, soldats et policiers ont fait plusieurs centaines des morts – dont deux enquêteurs de l’ONU en mars – et causé le déplacement de 1,27 million de personnes.
Avant même le déclenchement des violences, les provinces du Kasaï étaient parmi les plus pauvres de la RDC. Au cours des derniers mois, les conflits dans la région ont exacerbé cette situation.
Avec l’AFP.
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