La République démocratique du Congo (RDC) ne renouvellera pas le contrat controversé conclu en 2015 avec la société belge Semlex pour la fourniture de – chers – passeports biométriques, a annoncé, vendredi 15 mai 2020, le porte-parole du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Le contrat de Semlex pour les passeports congolais ne sera pas reconduit en juin prochain », a affirmé le porte-parole, Henri Kasongo Mwema Yamba Yamba, sur Twitter.
« La position de la RDC a déjà été clairement affirmée par Mme la ministre d’Etat aux AE (Affaires étrangères) », Marie Tumba Nzeza, a-t-il ajouté.
Des organisations anti-corruption et 51 citoyens congolais ont dénoncé mercredi le contrat passé entre Kinshasa et la société belge qui fabrique les passeports biométriques congolais, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire à Bruxelles.
Ces ONG et les « victimes congolaises » se sont constitués parties civiles dans cette enquête pénale ouverte avec Semlex.
Cette entreprise uccloise avait négocié un contrat pour la fabrication de passeports biométriques avec le régime de l’ex-président Joseph Kabila dans les années 2014-2015. Ces passeports sont facturés à 185 dollars aux ressortissants congolais, dont seuls, selon une enquête de l’agence de presse britannique Reuters, 65 reviennent au gouvernement congolais.
Ce contrat de cinq ans arrive à échéance le 11 juin 2020.
Par Belga