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RDC-Marches des chrétiens : « le CLC va mener ses actions jusqu’au bout »

Le Comité laïc de coordination (CLC) tient à mener ses actions jusqu’au bout, affirme Jonas Tshiombela, l’un des signataires du communiqué publié par cette structure intitulé « jusqu’au bout nous irons » le 12 mars. Selon Jonas Tshiombela, les actions du CLC vont continuer et ne sont pas suspendues. Car, note-t-il, ces marches ont permis au CLC  d’enregistrer des victoires.

« Au terme de ces trois journées de marche, nous estimons que nous avons obtenu la victoire sur notre propre peur. Nous avons aussi réussi à  transférer la peur dans le camp des dirigeants politiques, militaires, policiers et autres agents des services de sécurité. Les manifestations de cette peur sont nombreuses : la panique  des services de sécurité à chaque annonce de nos marches, les routes sont barricadées. Tous ces signes indiquent que la peur a changé de camp », affirme Jonas Tshiombela.

Grâce à ces marches, poursuit M. Tshiombela, les lignes ont bougé sur le plan politique.

« Vous n’avez qu’à voir le nombre d’émissaires qui viennent dans notre pays autour du recadrage du processus électoral, des mesures de décrispation, et autour de la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 ».

Le CLC évoque aussi comme victoire la révélation de l’existence des divisions au sein du pouvoir en place et l’ouverture du débat sur le dauphin du président de la République.

Le CLC appelle ceux qui ont adhéré à leurs actions de « demeurer mobilisés pour des actions futures »  notamment la participation à la messe de morts du vendredi 16 mars à  10h à la cathédrale Notre dame du Congo.

Les membres du CLC comptent aussi mener des actions diplomatiques en direction des partenaires de la RDC avec l’aide des Congolais de la diaspora.

Manifestations des 31 décembre et 21 janvier : le gouvernement et les forces de l’ordre ciblés

La Commission d’enquête mixte sur les manifestations des 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018 (photo) a rendu les conclusions de son rapport, samedi 10 mars 2018. C’était au siège du ministère des Droits Humains, dans la commune de la Gombe.

Selon Actualite.cd, ce rapport conclut que le gouvernement aurait dû prendre toutes les mesures possibles pour qu’il n’y ait pas d’atteintes à la vie, causées par certains éléments des forces de l’ordre, ni par des particuliers (les manifestants) dans leurs rapports interindividuels.

En outre, le rapport constate que l’interdiction générale et la durée indéterminée des manifestations publiques est parmi les conséquences des violations et atteintes aux droits de l’homme. Le déploiement d’important dispositif policier et militaire ces jours-là ainsi que l’usage de la force par certains agents des forces de l’ordre, s’étaient faits en violation des instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux.

Pour ce faire, des recommandations ont été faites à toutes les autorités politiques et publiques du pays notamment au président de la République. Il lui est demandé de veiller à l’amélioration de la protection et de la promotion des droits de l’homme par les institutions publiques et la poursuite de la mise en œuvre des mesures de décrispation.

Au gouvernement, il a été recommandé, entre autres, de lever l’interdiction générale des réunions et des manifestations publiques et pacifiques à quelques mois des échéances électorales… de créer un fonds pour la réparation au profit des victimes et de prendre en charge les soins de santé des victimes de toutes les manifestations publiques.

Cette commission a été mise en place le 1er février dernier. Elle était composée des délégués du ministère des Droits humains, du ministère de la Justice, de la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH), de la société civile, du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH) et du Bureau de liaison de l’Union Africaine (UA). Elle était présidée par Mme Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains, et Mr Georges Kapiamba en était le rapporteur, désigné par la société civile.

On rappelle, selon ce rapport, que ces manifestations ont fait dans l’ensemble 14 morts, soit 7 pour celle du 31 décembre 2017 et 7 pour celle du 21 janvier 2

 

 

 

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