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RDC : le FMI projette une croissance économique en vitesse V entre 2020 et 2021

 Par Angelo Mobateli

Le Fonds monétaire international (FMI) projette, pour l’économie de la RD Congo, qui est déjà en récession face à la pandémie de la COVID-19, une croissance en vitesse V entre 2020 et 2021, marquée par un taux négatif de 2,2% en 2020, avant de reprendre à 3,2 % en 2021.

Cela oblige, le gouvernement congolais de déployer de gros efforts dans l’assainissement des finances publiques, en maintenant, dans la foulée, le cap des engagements souscrits dans le cadre du Programme de référence avec le FMI, conclu pour la période de décembre 2020 à mai 2021.

Convaincu de son analyse, le Représentant du FMI RDC, Philippe Egoume, a assuré, mi-mai 2020, que « la RDC devrait connaître entre 2020 et 2021 une croissance en V, passant de – 2,2% en 2020 pour reprendre en 2021 avec un taux de croissance probable de 3,2% ».

Prudence et intensification des réformes

Le FMI, qui croit en la capacité e la RDC de rebondir en une année, après la sortie de crise de COVID-19, appelle cependant ses gouvernants à  » rester prudents, tout en intensifiant des réformes pour renforcer davantage la gestion des finances publiques ».

Ainsi, dans l’objectif d’aider la RDC à équilibrer ses comptes, à la suite de l’assèchement des recettes qu’impose la pandémie de COVID-19, le FMI a d’abord effacé plus de 20 millions USD de service de la dette de Kinshasa.

Ensuite, le FMI a apporté 363 millions USD de soutien à la balance des paiements au titre de la Facilité élargie de crédit, à la suite de l’approbation, le 22 avril 2020 par le Conseil d’administration du FMI, du décaissement de 363,27 millions USD pour aider la RDC à satisfaire les besoins de financement de la balance des paiements qui découlent de la pandémie de COVID-19.

« Le FMI, par le biais de la Facilité de Crédit Rapide (FCR), permettra à la RDC de répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements et d’appuyer l’assouplissement temporaire de l’orientation budgétaire. Une aide supplémentaire, de la part d’autres partenaires au développement, est attendue pour combler l’écart de financement restant et alléger les besoins de financement du budget. Nous saluons l’engagement pris par les autorités de publier des rapports mensuels sur les dépenses relatives à la COVID‑19 afin d’assurer la transparence des financements publics », rapporte le communiqué qui rend compte de la décision de son Conseil d’administration du FMI.

Le document précise : « Les autorités ont réagi à la pandémie avec détermination : elles ont établi un plan de riposte national qui prévoit notamment d’augmenter les dépenses en matière de santé et de mettre en place des mesures pour contenir la propagation de la maladie. La pandémie entrave également la mobilisation des recettes intérieures et exerce des pressions considérables sur les réserves de change. Étant donné la nature extraordinaire de la pandémie et l’ampleur de ses répercussions économiques, les autorités ont décidé de prendre des mesures budgétaires afin d’atténuer l’impact de la pandémie. La Banque Centrale du Congo (BCC) a également annoncé plusieurs mesures de soutien à la liquidité afin d’atténuer les effets économiques de la pandémie ».

Par ailleurs, le FMI rappelle que « la détérioration des perspectives macroéconomiques et les nouvelles pressions budgétaires entraînent un besoin urgent de financement de la balance des paiements ».

« L’aide du FMI, par le biais du financement au titre de la FCR, contribuera à combler une partie de l’écart de financement. Les concours supplémentaires de la part d’autres partenaires au développement devraient combler l’écart restant et alléger les besoins de financement du budget. Ce n’est pas le moment de ne pas lâcher prise. Le gouvernement doit poursuivre avec les réformes », recommande l’institution financière internationale.

 » La mise en œuvre des mesures et des réformes structurelles auxquelles les autorités se sont engagées dans le cadre du programme de référence conclu en décembre demeurent essentielles à la stabilité économique et au retour d’une croissance soutenue et inclusive. Ces mesures comprennent le renforcement de la transparence et de la gouvernance dans les secteurs budgétaire et minier, l’accroissement des recettes fiscales, le maintien de la stabilité financière et la suspension du financement du déficit par la banque centrale », a insisté Mitshuhiro Furudawa, directeur général adjoint et président du Conseil d’administration du FMI.

Oscar BISIMWA

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