En RD Congo, 19% des unités économiques ont été en cessation d’activités au mois de mai suite aux mesures gouvernementales de lutte contre la propagation de la Covid-19, indique l’Institut national de la statistique (INS), dans son rapport sur les effets négatifs de cette pandémie sur l’économie nationale, publié vendredi 21 août 2020.
Réalisées grâce à l’appui technique et financier de la Banque mondiale (BM), les enquêtes de l’INS ont été menées sur les consommations des ménages et les unités de production opérant dans trois villes de la République démocratique du Congo (RDC) u pays à savoir, Kinshasa, Goma et Lubumbashi.
La source indique que le chiffre d’affaires d’environ 90% des entreprises de ces trois villes a baissé depuis le mois février 2010. Les entreprises les plus touchées ont été celles de la ville de Goma, avec 98%, car ayant connu une baisse de leur chiffre d’affaires.
Elle renseigne également que moins de 6% des entreprises de ces trois grandes villes de la RDC ont mis en congé technique des employés depuis le mois d’avril. A Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu par exemple, 13% des unités économiques ont donné des congés techniques à leurs employés dont 59% sont des femmes. Par contre, aucune femme travaillant dans les 4,3% des unités économiques qui ont utilisé les congés techniques comme moyen de faire face à la baisse d’activités, n’a été touchée par cette mesure à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.
Le même rapport révèle que la quasi-totalité, soit 99,3%, des unités économiques de ces trois villes ont observé les mesures barrières instaurées par le gouvernement pour lutter contre la propagation de la Covid-19. De manière globale, près d’une unité économique sur cinq n’a pas exercé d’activités au cours du mois de mai dernier.
Le rapport de l’INS précise également qu’au cours du mois de mai 2020, il s’est observé une baisse du rythme des activités dans près de 90% des unités économiques qui ont eu à travailler, ajoutant qu’au cours de cette même période, le commerce de détail a été le plus touché.
19,8% d’unités économiques dirigées par les femmes ont dû arrêter contre 17,9%
Par ailleurs, indique le rapport de l’INS, des unités économiques dirigées par des femmes ont été les plus touchées, soit 19,8% de celles-ci, ont dû arrêter leurs activités au cours de la période sous examen, contre 17,9 %, pour des faits de baisse de trésorerie. Il s’agit principalement de l’observation des mesures de confinement et des restrictions imposées par le gouvernement. Lesquelles ont entrainé pour beaucoup d’unités économiques, des difficultés de trésorerie.
Par CR/ACP