Le professeur Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir, président national du parti politique « Congo Na Biso » (opposition), affirme avoir « perdu tout espoir de voir la kabilie s’attaquer de front à la corruption qui gangrène les institutions du pays et empêche la mise en œuvre sérieuse des réformes susceptibles de rencontrer tant soit peu les préoccupations de la population ».
« Je m’attends donc à la poursuite du pourrissement de la situation socioéconomique dans notre pays dans les prochains mois. En effet, avec Kabila et son régime, remettre la République démocratique du Congo sur la voie du travail et du progrès n’est plus possible », explique-t-il dans un entretien à Congoreformes.com.
Avec la conviction que « les élections doivent donc impérativement avoir lieu cette année », il précise :
« C’est ce que nous attendons. Et c’est pour cette raison que nous, à Congo Na Biso, continuons de travailler pour nous rapprocher davantage de l’électorat, car ce que peuple veut, dieu veut ».
Et de conclure : « Je suis convaincu que nous finirons bien par avoir de bonnes élections dans ce pays, avec ou sans Kabila. Qu’on se le tienne pour dit ».
« Je relancerai le combat contre la corruption »
Dans la perspective de son élection à la présidence de la République le 23 décembre 2018, Freddy Matungulu promet de « relancer le combat contre la corruption ».
« Comme je l’avais fait en tant que ministre de l’Economie, des Finances et du Budget (de février 2001 à avril 2003), je relancerai le combat contre la corruption et les abus du pouvoir. Sans faire la chasse aux sorcières, je m’emploierai à faire de la République démocratique du Congo un Etat de droit respectable ».
Pour lui, « cette respectabilité retrouvée du pays favorisera le retour des investisseurs, y compris des compatriotes de la Diaspora, et la création des emplois stables pour nos populations, dans tous les secteurs de l’économie. Dans un tel environnement, la croissance, sous-tendue par une solide stabilité macroéconomique, deviendra inclusive, partagée, et bénéficiera à la majorité de la population congolaise ».
Angelo Mobateli