« Avec la désignation des animateurs de la CENI, les évêques se sont rendus compte de la grande divergence de doctrines et de perception des valeurs éthiques avec certaines confessions religieuses. C’est pourquoi, ils ont décidé de suspendre la participation de l’Eglise Catholique dans la plateforme des Confessions religieuses », peut-on lire dans un communiqué de la CENCO rendu public lundi 29 novembre 2021.
Cette décision a été prise à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire organisée par les évêques la semaine prochaine.
L’église catholique et l’église protestante à travers l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont été marginalisées dans le processus de désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante. La plateforme des confessions religieuses qu’elles président pourtant a été chargée de désigner le président de la CENI et un membre de l’Assemblée plénière.
Les six autres confessions religieuses avaient jeté leur dévolu sur Denis Kadima, alors que les catholiques et les protestants s’y opposaient catégoriquement, estimant qu’il serait un proche du président actuel.
Malgré le désaccord de ces deux qui sont les seuls à représenter la plateforme auprès des tiers selon la charte de la plateforme, l’Assemblée nationale a validé le PV « irrégulièrement » déposé par les six confessions religieuses, avant que le président de la République ne signe l’ordonnance nommant l’équipe Kadima.
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé de signer l’ordonnance nommant les nouveaux membres du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigé par Denis Kadima. Il l’a annoncé vendredi 22 octobre 2021, dans un message à la nation, diffusé sur la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC).
« J’ai décidé de signer l’ordonnance », a affirmé le chef de l’Etat.
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a motivé sa décision par le fait que « malgré le manque de consensus, une majorité claire s’est dégagée au profit d’un candidat conformément à la charte de la plateforme des confessions religieuses ».
Il a estimé que, contrairement au processus de désignation de Ronsard Malonda en juillet 2020, celle de Denis Kadima a été « régulière » et son entérinement inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, « ce qui n’était pas le cas en 2020 », juge le Président de la République, qui s’en réjouit.
Par Socrate Nsimba (DC)/CR