Pour la seule journée du 4 mai 2017, 1.244 Congolais ont trouvé refuge en Angola, par la province de Lunda Norte, conséquence des violences dans la province congolaise du Kasaï provoquées par les présumés milices de l’ancien chef traditionnel Kamwina Nsapu.
Cette nouvelle vague des déplacés porte le nombre total des réfugiés congolais à 20.035. Leur accueil est organisé par un comité multisectoriel dirigé par le gouverneur de la province, soutenu par le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour réfugiés (HCR) et l’Unicef.
Parmi ces réfugiés, 355 éléments des forces de sécurité et des membres de l’administration publique des provinces de Kasaï central et oriental ainsi que plus de 6.000 enfants.
Le ministre angolais des affaires étrangères Georges Chicoti qui s’est exprimé face aux journalistes craint que cet afflux des réfugiés en Angola compromette le processus d’enrôlement des électeurs en RDC et impacte les élections. Le ministre a, de fait, exprimé le voeu d’un retour des réfugiés dans leur pays en vue d’y participer à la campagne électorale.
En réaction, le HCR et l’Unicef ont demandé aux autorités angolaises de ne pas fermer la frontière à ces personnes qui viennent chercher protection en Angola. Pour l’instant, aucun de ces réfugiés fuyant les violences dans les Kasai n’a été empêché d’entrer en Angola, et aucun de ceux qui se trouvent déjà en Angola n’a été rapatrié.
En plus de leur apport logistique, les deux agences onusiennes attendent des équipes techniques chargées de suivre la situation en vue de la mise en place des plans d’intervention en cas d’une éventuelle augmentation du flux des réfugiés.
À noter que la province angolaise de Lunda Nord partage une frontière de 770 kilomètres avec la RDC, dont 120 km de frontière fluviale.|Jossart Muanza (AEM).
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